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C’était hier dans le RTL Info 13H, le témoignage de la maman de Pauline, jeune fille victime de harcèlement sur les réseaux sociaux: "A l’école, on me dit que ce n’est pas de leur ressort mais pourtant c’est dans leur établissement que cela arrive. Alors, qui est responsable?".
Cette question revient chez de nombreux parents et adolescents concernés par ce problème. Ces maux commencent généralement à l’école. Ces dernières années, les suicides chez les adolescents harcelés se multiplient.
"L'école est au courant mais personne ne bouge"
"Nous avons des appels de jeunes qui nous disent que l’école est au courant mais que personne ne bouge, parce que parfois ce sont aussi des groupes de jeunes harceleurs qui font peur, même aux adultes. Ou alors, les victimes en ont parlé mais elles n’ont pas été crues ou les faits ont été banalisés", explique Sophie Courtois, la coordinatrice Écoute-Enfants (103).
L’an dernier, 476 appels ont été recensés sur la ligne gratuite 103 dont 352 liés à des problèmes scolaires. Grâce à l’anonymat, les jeunes s’expriment plus librement. Les écoutants comprennent, analysent et les orientent au besoin vers des professionnels.
Une approche thérapeutique pour aider à la reconstruction
"Le thérapeute, c’est vraiment dans un but de pouvoir aider à la reconstruction. Vous savez, quand des jeunes sont à un stade d’auto-mutilation, de tentatives de suicide, parce qu’ils vivent le harcèlement, il y a une obligation d’orienter vers une approche thérapeutique de soutien, d’aide", précise encore Sophie Courtois.
Selon l’UNESCO, 246 millions d’enfants et adolescents dans le monde ont été touchés par le harcèlement à l’école l’an dernier.