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Wallons, dénoncez les bourreaux d'animaux anonymement en cliquant ici

C'est une initiative du ministre wallon du Bien-être animal, Carlo Di Antonio. Les wallons sont désormais appelés à dénoncer les maltraitances animales aux autorités compétentes. Un nouveau formulaire a été mis en ligne sur le site Wallonie.be .

Vous pouvez déposer une plainte tout en gardant l'anonymat. La Région a hérité de cette compétence au 1er juillet. Ce formulaire existait déjà à l'époque où le fédéral s'occupait du Bien-être animal. Mais le document a été revu et simplifié. Manque d'eau, manque d'abri décent, d'entretien... tous cas de négligence ou de maltraitance peut être reporté. Les plaintes peuvent aboutir à un avertissement, une amende, voire, la saisie de l'animal.

En 2013, 769 plaintes ont été déposées (sur toute la Belgique). Sur les 6 premiers mois de 2014, on recense déjà 423 plaintes (sur toute la Belgique).

Des doutes sur l'intérêt d'un tel formulaire

Ces statistiques ne constituent toutefois qu'une partie des plaintes réellement déposées aux associations de protection des animaux, qui sont souvent sollicitées en première ligne et qui possèdent un service d'inspection. La SRPA (société royale protectrice des animaux) de Liège ouvre par exemple 1.400 dossiers par an pour des cas allant du chien abandonné en rue à de la zoophilie, contre une centaine à la SRPA d'Arlon et une cinquantaine à la Croix Bleue de Belgique.

"Mais une plainte sur deux est infondée et résulte plutôt de cas de mésententes entre voisins", note Guy Adant, président de la Croix Bleue. "Le caractère anonyme du formulaire du ministre Di Antonio me fait craindre que celui-ci soit utilisé pour de petits règlements de compte. Il faut dénoncer la maltraitance, mais est-ce la bonne manière?"

À la SRPA de Liège, on apprécie que ce site de dénonciation permette de regrouper toutes les plaines au même endroit. Mais on craint que la nouvelle "Unité du bien-être animal en Wallonie", qui comptera entre 5 et 10 agents selon le cabinet du ministre, soit insuffisante. "Il risque d'y avoir trop peu d'inspecteurs pour traiter les plaintes", estime Fabrice Renard, inspecteur principal.

Un avis partagé par Michel Vandenbosch, président de Gaia. Qui ajoute que ce site n'est pas une mauvaise mesure, mais que "cela ne va pas régler les problèmes structurels". "Nous attendons une réelle politique relative au bien-être animal", conclut-il.

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