Accueil Actu

Wallons paresseux, Flamands méritants? Certains préjugés tenaces peuvent s'expliquer

"Les Wallons sont tous des fainéants",  "les Flamands sont des bosseurs", voilà le genre de préjugés sur lesquels se sont penchés des chercheurs de l’ULB et de Gand. Des idées reçues qu’ils expliquent, ou parfois qu’ils démontent.

Nicolas Vander Linden est le directeur rédactionnel de cette enquête scientifique. Avec une vingtaine de chercheurs en psychologie du nord et du sud du pays, il a sondé les idées reçues qu’entretiennent Flamands et Wallons les uns envers les autres. 


Une question de mentalité, de peur, de crainte

Premier exemple : "les Flamands sont-ils les plus racistes ?". Nous avons tendu le micro à des citoyens. "C’est la même chose des deux côtés", pense un habitant. "Je ne pense pas que ce soit une question de langue ou de région, c’est une question de mentalité, de peur, de crainte". "Il y a plus de racisme en Wallonie qu’en Flandre", lance une autre habitante.

Les enquêteurs ont demandé aux sondés de noter leur sentiment vis-à-vis des immigrés entre autres. C’est en Flandre que le sentiment est le plus positif. 43 sur 100 contre 39 en Wallonie. Un sentiment qui se traduit différemment dans les préférences politiques au Nord et au Sud du pays.

"La N-VA et le Vlaamse Belang vont attirer le vote des personnes qui ont le plus de préjugés à l’égard des Wallons ou des immigrés", explique Nicolas Vander Linden, maitre de conférence à l’ULB. "Du côté francophone par contre, ça ne divise pas l’électorat."

Le Wallon paresseux et le Flamand méritant

Autre préjugé tenace: celui du Wallon paresseux et du Flamand méritant. Des stéréotypes qui émergent puis disparaissent dans l’esprit des Belges. "Par temps de conflit, on peut retrouver ces stéréotypes dans les réponses de nos participants de manière beaucoup plus importante, alors que dans des périodes beaucoup plus pacifiques par contre, on ne perçoit pas vraiment beaucoup de différence dans les opinions des individus", explique le conférencier.

Aujourd’hui, tant les Flamands que les francophones se sentent victimes de l’autre communauté. Un sentiment nourri par l’histoire au nord du pays, par l’actualité au sud.. Et un point commun : le Belge entretient son côté Calimero.

À la une

Sélectionné pour vous