Accueil Actu

Suspension des cours dans les écoles: l'infectiologue Yves Van Laethem explique à quelles conditions cette mesure sera efficace

Yves Van Laethem, infectiologue au CHU Saint-Pierre, est invité en plateau pour commenter ces mesures.

Yves Van Laethem, infectiologue, était sur le plateau du RTLINFO 13H pour expliquer les mesures prises par le gouvernement face à l'épidémie du Coronavirus. Notamment la suspension des cours dans les écoles à partir de lundi jusqu'au 3 avril. 

Pourquoi cette mesure alors qu'on sait que les enfants ne sont pas vraiment réactifs à ce virus ?

On sait de longue date que dans beaucoup de maladies infectieuses, bactériennes ou virales, et celle-ci est une maladie virale, les enfants jouent un rôle de vecteur. Ils sont parfois malades, ici très peu, mais ils jouent un rôle de vecteur vers d'autres, vers des personnes plus âgées, leurs parents, leurs grands-parents, qui sont justement les personnes à risque. Donc éviter un contact entre enfants, une multiplication du virus au niveau de la population des jeunes, et donc la transmission à des personnes plus âgées, est une bonne chose quasi toujours en maladie infectieuse.

Est-ce qu'on n'est pas dans une demi-mesure avec des écoles fermées mais ouvertes ?

C'est toute la problématique. Si effectivement, on retrouve la moitié des enfants ou les trois quarts des enfants qui sont, malgré tout, ensemble. Ça ne changera pas grand-chose. Les enfants qui vont être libérés dans la nature, ben tant mieux s'ils sont à quelques-uns, s'ils se retrouvent à quinze, vingt ou trente, ben ça ne changera pas non plus grand-chose. Donc il faudra essayer que, malgré tout, la majorité d'entre eux soient en petits groupes et pas en formation plus nourrie.

Les cours ne sont pas donnés jusqu'aux vacances de Pâques et puis après il y a deux semaines de vacances, ça nous porte à dans cinq semaines et après ?

Dans cinq semaines, c'est très bien. Dans cinq semaines, on devrait voir déjà des choses qui ont changé, avec le côté très drastique des mesures globalement parlant. À ce moment-là, il est fort possible qu'on puisse adoucir certaines choses et entre autres peut-être au niveau des écoles.

À lire aussi

Sélectionné pour vous