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Les deux commissaires wallonnes à Pepinster: "On ne peut pas imaginer tant qu'on ne vient pas sur les lieux"

Les deux commissaires inondations qui ont été nommés hier par le gouvernement wallon sont venus se rendre compte de la situation sur le terrain. Elles étaient à Pepinster ce matin. Leur mission : gérer l'urgence pour les sinistrés et coordonner la reconstruction.

Deux commissaires spéciales "reconstruction", Catherine Delcourt et Sylvie Marique, ont été nommées par le gouvernement wallon pour coordonner l'après-inondations. Elles ont été à Pepinster ce matin avec le ministre-président wallon Elio Di Rupo pour voir de leurs propres yeux les dégâts.

Par où commencer pour gérer l' urgence ? Par où commencer pour répondre aux milliers de questions dont celle de Dany et de Georgette qui ont tout perdu ? "55 ans de notre vie", commence Georgette qui fond en larmes, au bord de cette Vesdre redevenue calme après avoir tout inondé il y a deux semaines. "Qu'est-ce qui vous ferait plaisir maintenant", lui demandons-nous. "C'est de garder notre maison, mais maintenant on va avoir beaucoup de tracas", répond-elle, accablée, le regard lancé loin devant elle, vers un avenir incertain. 

Comment gérer la détresse 15 jours après le drame ? Même si tous, y compris les deux commissaires du gouvernement, ont vu les images dévastatrices, aujourd'hui la réalité est encore plus forte. "C'est assez difficile à décrire parce que on ne peut pas imaginer tant qu'on ne vient pas sur les lieux pour se rendre compte effectivement de la situation et de ce que ces gens ont vécu. Donc, c'est vraiment un sentiment assez indescriptible", dit Sylvie Marique.

"Le plus difficile est surtout le plus urgent, veiller à ce que chaque citoyen ait un logement et de la nourriture et de l'aide au niveau psychosocial et de l'aide administrative pour surmonter et reprendre la maîtrise des événements", poursuit Caroline Delcourt.

"On ne va pas reconstruire en 24 heures ni en 3 mois les maisons qui se sont effondrées. Il va falloir un certain temps. Il y a les restaurations qui prendront quand même des semaines, des mois, et il y a les reconstructions. En attendant il faut reloger les gens", résume Elio Di Rupo, le ministre-président wallon.

Reloger mais avant évacuer les gravats. Choisir ce qui devra être détruit et reconstruit. Permettre à ceux qui travaillaient ici de retrouver leur emploi. Permettre à ceux qui vivait ici de retrouver n'ont pas leur vie mais une vie.

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