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"On fait comme les cow-boys dans les plaines du Texas": une chasse aux bernaches du Canada a eu lieu ce matin en Haute-Meuse

La chasse aux bernaches du Canada est ouverte en Wallonie. Ces oies prolifèrent depuis plusieurs années chez nous, à un tel point que la région wallonne que cette espèce qui ne connait aucun prédateur naturel est donc devenue invasive et met donc en péril notre biodiversité. Il fallait donc prendre des mesures radicales. Sébastien Prophète et Benjamin Vankelst étaient présent pour cette chasse aux oies pour le RTL info 13 heures.

Les agents de la cellule piégeage du service public de Wallonie, à bord de leurs 4 zodiacs, chassaient la bernache ce matin sur la Haute Meuse, à Godinne.

"En fait, on fait un peu comme les cow-boys avec les chevaux ou les taureaux dans les plaines du Texas ou en Patagonie: on les ramène tout doucement à l'endroit où on veut les déposer", explique Joël Schwaenen, agent de la cellule "piégeage" du service public de Wallonie.


Une chasse pas évidente à mener

L'objectif de la matinée était de diriger entre 150 et 200 de ces oies originaires du Canada vers une cage sur la berge. Mais l'exercice est loin d'être évident. "C'est en fonction de comment on les pousse. C'est vraiment au millimètre près parfois. Elles essayent de fuir et nous on essaye de les ramener", décrit Adrien Congiu, agent de la cellule piégeage.

Les bernaches finissent pas monter sur la berge, prises au piège. Un vétérinaire est ensuite chargé de les euthanasier.

"C'est une opération qu'on a déjà menée cette année, et qu'on a déjà menée l'année passée sur des sites prioritaires où on a déjà des grands groupes qui se rassemblent et qui créent des problèmes", explique Jean-Philippe Bizoux, membre de la direction de la nature du département de la nature et des forêt. "Si on ne fait rien, la population va continuer à s'étendre et il y a un risque qu'elles arrivent sur des zones très sensibles", ajoute-t-il.


"Ce n'est pas de gaieté de coeur"

Stéphane Abras, coordinateur-adjoint du contrat de rivière Haute-Meuse, le reconnait, "ce n'est pas de gaieté de cœur qu'on arrive à cette action mais elle est nécessaire".

La Wallonie compte aujourd'hui entre 4.000 et 11.000 de ces oies sauvages invasives, dont 1.700 rien que sur la Haute-Meuse. La bernache fait des dégâts dans les prairies, dans les cultures, s'attaque à la flore et à d'autres espèces animales.

Ces opérations sur l'eau s'ajoutent à d'autres mesures. Ces 5 dernières années par exemple, des agents wallons ont stérilisé 10.000 œufs de bernache. 

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