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De nombreux lapins abandonnés suite au déconfinement: "Ce n’est pas comme un poisson dans un aquarium"

Ces derniers jours, il y a des dizaines d'abandons d'animaux. Lors du premier confinement, beaucoup de Belges ont craqué pour un nouvel animal de compagnie.. Mais une fois le coup de cœur passé, certaines abandonnent l'animal. C'est le cas des lapins. parfois relâchés en pleine nature, où ils ont peu de chance de survire. Pour illustrer ce problème, notre équipe s'est rendue dans la région de La Louvière.

Chips est arrivé il y a un mois dans sa famille d’accueil à Bois d’Haine (Manage). Arrivé en urgence, ce lapin a été retrouvé errant sur la voie publique. Dans la maison, l’herbivore se promène librement. Cette liberté est un aspect souvent oublié par beaucoup de propriétaires qui ont craqué pour eux au début de la crise.

"Ce n’est pas comme un poisson dans un aquarium. Le lapin doit vraiment faire partie de la famille et pouvoir se déplacer à sa guise. Si je vois un petit peu toutes les sollicitations de la SPA de La Louvière, effectivement j’ai l’impression qu’il y a eu beaucoup de coups de cœur impulsifs sans peut-être une certaine réflexion", estime Philippe Karbowiak, membre d’une famille d’accueil pour lapins.

Un lapin ce n’est pas fait pour vivre en cage

Des albinos ont également été trouvés dans leur cage sur la rue à la Louvière. Et des abandons comme ceux-là se multiplient. De 15 par an, le refuge de la ville reçoit maintenant jusqu’à 20 lapins par mois, en raison du déconfinement. "Une fois qu’on n’est plus là, ils sont livrés à eux-mêmes et parfois ils ne supportent pas les 8 heures d’absence quand vous êtes au boulot. Et puis un lapin ce n’est pas fait pour vivre en cage, donc il faut pouvoir le laisser vivre dans sa maison. Et il peut bouffer un câble, détruire un petit peu et faire ses besoins un peu partout. Et il y a des gens qui ne tolèrent pas du tout ça", indique Gaëtan Sgualdino, président de la SPA La Louvière.

C’est un animal qui peut tomber malade

Certains lapins sont déposés dans la nature. Domestiqués, ils y sont incapables de survivre. Les refuges dénoncent des achats trop faciles et souvent peu éclairés. "Un lapin, c’est vrai que cela semble être un petit animal qui ne nécessite pas énormément de soins. Et malgré tout, comme pour un chat ou pour un chien, il y a des vaccins à faire chaque année. Il y a des soins à pouvoir apporter. C’est un animal qui peut tomber malade", souligne Amandine Jadoul, coordinatrice de la SPA La Louvière, en précisant qu’un lapin peut vivre de 8 à 15 ans.

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