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De nouvelles règles pour la vente de chiots et chatons en ligne: "Il y a des gens qui multiplient les portées, et les écoulent sur les réseaux sociaux"

Le ministre wallon du bien-être animal fixe de nouvelles règles concernant la publicité pour la vente d'animaux. Finies les annonces sur le net ou les réseaux sociaux, tout cela sera dorénavant réglementé afin d'empêcher les achats impulsifs et contrôler la santé de l'animal. Jimmy Méo et Patrick Lejuste livrent les détails pour le RTL INFO 19H.

Une portée de bergers malinois, nés en janvier dernier, à réserver moyennant 500 euros par chiot : ce genre d’annonces se comptent par dizaines sur Facebook. Pas de numéro d’identification, rien ne précise si les animaux sont stérilisés ou vaccinés. "Ces chiots, souvent, ne sont pas pucés, parce que ça revient moins cher aux personnes qui les vendent, de les vendre de façon clandestine. Ce qui veut dire que ce sont des chiots, quand ils vont grandir, il n’y a pas de contrôles qui suivent l’adoption, et il n’y a pas non plus de contrôle sur qui va les adopter. Et ce sont des chiots qui nous reviennent, parfois avec des problèmes de comportement, quelques mois plus tard ou au moment des vacances", explique Gaëtan Sgualdino, administrateur de la SPA de La Louvière.

A partir d’aujourd’hui, ce type d’annonces doit comporter des informations bien plus strictes. Et progressivement, elles seront tout bonnement interdites. Aucune pub sur les réseaux sociaux, et tout transitera par les refuges ou les sites officiels et spécialisés. "Certains se sont organisés pour exploiter des animaux, puisqu’on a deux, voire trois portées par an, alors qu’on sait que ce n’est pas l’idéal pour un animal, mais quand on a envie de vendre et qu’on s’en est fait un revenu parallèle, il y a des gens qui multiplient les portées, et les écoulent sur les réseaux sociaux", explique Carlo Di Antonio, ministre wallon du bien-être animal (cdH).

Pour contrer ce marché noir, la SPA de La Louvière compte même former des bénévoles et en faire des contrôleurs. "Ils vont inspecter les petites annonces, voir si ces gens vendent dans la légalité ou dans la clandestinité leur portée, et si c’est le cas, on collectera leur nom, leur adresse, et derrière, on mettra ces gens devant leurs responsabilités avec l’aide du bien-être animal", ajoute l’administrateur de la SPA de La Louvière.
Chaque année, plus de 30.000 chats sont abandonnés dans les refuges en Belgique. Ce décret a pour but de diminuer les achats impulsifs.

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