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Derrière ce "joli petit papillon" se cache un insecte ravageur arrivé en Belgique il y a 10 ans à peine

"Ce joli petit papillon est venu se poser sur moi. Qui pourrait me dire ce que c'est ?" nous a demandé John via le bouton orange Alertez-nous, accompagnant sa question d'une photo affichée ci-dessus. N'ayant pas d'entomologiste (spécialiste des insectes) à la rédaction, nous avons relayé la requête à Patrick Lighezzolo de Natagora, l'association de protection de la nature.

Sa cible: le buis

Sous cette belle apparence gracieuse se cache un animal qui a fait beaucoup parler de lui ces dernières années pour son action dévastatrice: la Pyrale du buis, plus précisément lorsque ce papillon de nuit est dans la première phase de son existence, à l'état de chenille. L'insecte vorace dévore alors méthodiquement les petites feuilles du buis, arbuste apprécié par de nombreux Belges pour l'ornement de leur jardin.

Venu d'Extrême-Orient

L'arrivée de ce papillon dans notre pays est récente. "La Pyrale du buis est un papillon de nuit exotique invasif chez nous. Il a été introduit accidentellement en Europe dans les années 2000 via des végétaux importés d'Extrême-Orient", commence Patrick Lighezzolo. Sa propagation n'a pas traîné : "A ma connaissance les premières observations en Flandre date de 2010. S’entame alors une colonisation du pays avec la première observation en Wallonie en été 2015. On peut constater qu’un peu plus de 400 communes des 581 du royaume sont touchées par cette espèce. Les zones épargnées sont principalement situées en Haute Ardenne", expose le spécialiste des papillons.

Pas de répit

Et l'invasion ne ralentit pas. Au contraire, "le record d’observations datant de l’an dernier est déjà battu", annonce le scientifique. La Pyrale du buis a poussé de nombreux particuliers et jardiniers à abandonner l'idée de planter du buis dans les jardins. Mais elle en a incité d'autres à lutter contre l'animal en utilisant des produits chimiques néfastes pour des oiseaux et d'autres insectes, "des gestes très dommageables", déplore Patrick Lighezzolo.

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