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Grippe aviaire: l'Etat projette d'abattre plus d'un million d'animaux supplémentaires

Plus d'un million d'animaux supplémentaires, principalement des canards, devront "potentiellement" être abattus pour "assainir" la région du Sud-Ouest où la grippe aviaire se propage de manière fulgurante, a annoncé jeudi le ministère de l'Agriculture.

Les autorités veulent que, d'ici trois semaines, il n'y ait plus aucun canard ou poulet dans les élevages dans une zone comptant 226 communes, principalement du sud des Landes, mais aussi de l'ouest du Gers et du nord des Pyrénées-Atlantiques.

"Il va nous falloir à peu près trois semaines pour assainir la zone", a-t-on indiqué au ministère.

Ces abattages pourraient porter à 2,5 millions le total d'animaux euthanasiés depuis le début de l'épizootie fin novembre.

Environ 1,2 million de volailles ont déjà été abattues parce qu'elles étaient infectées ou préventivement, dont 900.000 palmipèdes. Le "vide sanitaire" décrété jeudi concerne "potentiellement" 1,3 million d'animaux supplémentaires, là encore principalement des canards.

"Sont mises en place des réquisitions d'abattoirs (...) et on fait intervenir un maximum d'acteurs pour dépeupler les élevages, en particulier comme l'an passé les étudiants d'écoles vétérinaires", selon le ministère.

"On est évidemment favorable à ce vide sanitaire", a déclaré à l'AFP Hervé Dupouy, éleveur de canards à la tête de la section palmipèdes à la FDSEA (syndicat majoritaire) des Landes.

"Une fois le vide sanitaire fait, on nettoie, on désinfecte, on remet en place" des animaux, a-t-il ajouté.

L'an dernier, le virus avait également touché les élevages français et entraîné l'abattage de 3,5 millions de volailles, principalement des canards dans le Sud-Ouest.

Selon les derniers chiffres du ministère, "qui évoluent toutes les heures", la France compte 231 foyers de grippe aviaire en élevage, la plupart dans le Sud-Ouest, 22 dans la faune sauvage et cinq dans des basses-cours de particuliers.

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