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Le frelon asiatique, une menace pour nos abeilles: si vous en voyez un, signalez-le

En Belgique, des scientifiques appellent la population à signaler toute présence de frelons asiatiques. Des insectes présents en Belgique depuis trois ans et qui sont, apparemment, de plus en plus nombreux. Une espèce invasive qui menace clairement la survie de nos abeilles.

Une grosse guêpe de 3 cm de long et facile à reconnaître à côté du frelon européen. "Le frelon asiatique a l’extrémité des pattes jaune très claire alors que le frelon européen a plutôt des pattes brunes. Ensuite, la couleur dominante chez le frelon asiatique est le noir, notamment au niveau de l’abdomen et du thorax", explique Jean-Yves Zimmer, le directeur de l’insectarium "Hexapoda" à l’Université de Liège.

Le frelon asiatique est arrivé en France en 2004 par bateau, dans un conteneur transportant des céramiques chinoises. En Europe, il n’a quasiment pas de prédateurs, ni de parasites qui pourraient ralentir son développement. Le premier nid belge a été observé en 2016 dans la région de Tournai. Depuis, il remonte vers le Nord et leur nombre ne cesse de croître. Peu agressif vis-à-vis des humains, il représente un grand danger pour les abeilles. En une journée, il peut tuer un tiers de la population d’une ruche.

"Il pratique un vol stationnaire à l’entrée de la ruche. Il va attendre que des abeilles rentrent pour les capturer, les tuer et les ramener dans la colonie, pour nourrir les larges", précise Jean-Yves Zimmer.

Face à l’arrivée des frelons asiatiques, les pompiers sont prêts avec des tenues spéciales. Celles qui sont utilisées d’habitude pour détruire les nids de guêpes sont insuffisantes. Il faut doubler l’épaisseur de tissu et protéger les yeux.

"Son dard est plus long et la piqûre est plus importante. Il projette aussi un venin. Nos tenues permettent de ne pas le recevoir dans les yeux", indique Luc Grodent, lieutenant chez les pompiers de Liège.

Face à la menace, les abeilles, elles aussi, s’organisent. Dans les zones où le frelon est apparu depuis plusieurs années, elles commencent à développer de nouvelles techniques de combat.

"Les abeilles peuvent s’agglutiner autour d’un frelon asiatique qui rentre dans la colonie pour former une autocuiseur, en battant les ailes autour de lui. Elles vont essayer d’atteindre les 45 degrés. Une température que le frelon asiatique ne peut pas supporter. Alors que les abeilles peuvent vivre jusqu’à 50 degrés", précise Jean-Yves Zimmer.

Ce qui n’empêche pas les scientifiques de rester prudents. Pour éviter que le frelon asiatique ne devienne une espèce envahissante, ils demandent aux particuliers de le signaler sur le portail biodiversité.wallonie.be

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