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Le foin et la paille ont souffert cet été. Les agriculteurs n'ont pu fournir des stocks suffisants en raison de l'intense sécheresse connue en 2018. Les effets de cette période se font sentir aujourd'hui, avec un manque de volume qui pénalise grandement les éleveurs. Certains ont même dû puiser dans leurs réserves hivernales il y a plusieurs semaines.
"On a tenté de s'adapter pour amortir un maximum le choc", explique François-Hubert Van Eyck, éleveur à Corroy-le-Château. "On peut estimer que les coûts alimentaires vont, dans notre cas personnel, augmenter de 10 à 15%. Les réserves que l'on a pu faire ont été plus ou moins divisées par deux par rapport à une année traditionnelle. On en donne donc moins pour tenir jusqu'à la fin de l'hiver et à la prochaine remise aux champs", explique-t-il ensuite.
Les prix ont donc automatiquement augmenté, ce qui a forcé certaines exploitants à vendre du bétail pour assumer les coûts de ces ressources. "Au niveau du foin, on est passé d'un prix de 120€ à 200€ la tonne. Ce sont les prix du marché aujourd'hui, qui enregistre une forte augmentation. La paille a aussi augmenté d'environ 80€ la tonne", explique Marianne Streel, la Présidente de la Fédération Wallonne de l'Agriculture.
Une situation délicate, qui plonge les éleveurs dans une incertitude. L'hiver, pourtant, ne fait que commencer.