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Mort d'Elisa Pilarski: le chien de son compagnon mis en cause par les experts vétérinaires

Deux vétérinaires, mandatés par la justice, ont conclu que seul le chien qu'Elisa Pilarski promenait alors est à l'origine de sa mort dans une forêt de l'Aisne en novembre 2019, a indiqué dimanche l'avocat du compagnon de la jeune femme, relativisant la portée de ces conclusions.

Partie se promener le 16 novembre avec le chien Curtis appartenant à son compagnon, Elisa Pilarski, âgée de 29 ans et enceinte, avait été retrouvée morte en forêt de Retz, où une chasse à courre était organisée parallèlement. D'après l'autopsie, le décès a pour origine "une hémorragie consécutive à plusieurs morsures" d'un ou plusieurs chiens.

Afin d'identifier le ou les animaux responsables, des prélèvements génétiques ont été effectués sur 67 chiens: les cinq American Staffordshire d'Elisa Pilarski et de son compagnon Christophe Ellul, et 62 autres appartenant à l'association le Rallye la Passion.

Alors que les résultats de ces analyses sont toujours attendus, la Société de vénerie a rendu compte des conclusions des deux vétérinaires, incriminant selon elle exclusivement Curtis.

"C'est un réquisitoire, pas un rapport d'expertise. C'est très étonnant de la part de vétérinaires de déboucher sur quelque chose d'aussi catégorique", a réagi auprès de l'AFP l'avocat de Christophe Ellul, Alexandre Novion.

"L'opinion éponge depuis des mois des attaques récurrentes contre (Christophe) Ellul et son chien", déplore-t-il, se réservant le droit de demander une contre-expertise. "Contrairement à ce que la partie adverse affirme, la messe n'est pas dite".

La Société de vénerie se veut catégorique sur la mise hors de cause des chiens de chasse à courre par les deux experts, citant des extraits du rapport.

"Le chien Curtis est l’unique auteur des morsures ayant causé le décès", écrivent les deux vétérinaires, d'après le communiqué de la Société. "Les morsures individualisables sont compatibles avec la mâchoire du seul Curtis et non des chiens de chasse".

D'après Guillaume Demarcq, avocat du maître d’équipage du Rallye La Passion, "il n’y a plus, si tant est qu’il y en ait eu un jour, de mystère Elisa Pilarski."

"Curtis a tué Elisa Pilarski. Il n’y a pas de contestation possible sur le scénario du drame", tranche-t-il auprès de l'AFP. "Rien ne peut arrêter ce chien quand il commence à mordre."

Selon lui, même si le l'ADN des chiens de chasse à courre était retrouvé sur le corps de la victime, on ne pourrait pas conclure qu'ils l'ont mordue ou tuée.

Le rapport des vétérinaires "est un élément important du dossier, parmi d'autres, les analyses ADN seront un élément de plus à mettre en perspective avec le reste des éléments", a commenté Cathy Richard, avocate de la mère d'Elisa Pilarski.

"Elisa et Christophe Ellul se connaissaient depuis peu de temps, elle n'était pas là quand il a dressé Curtis, n'a jamais vécu avec ce chien et n'avait jusqu'alors pas eu l'occasion d'être seule avec lui", a-t-elle souligné à l'AFP.

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