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Pour la candidate animaliste Hélène Thouy, "une autre vie est possible pour les animaux"

Végétarienne depuis ses sept ans, sensible "depuis aussi longtemps qu'(elle se) souvienne" à la cause animale, la candidate animaliste à la présidentielle Hélène Thouy a tenu samedi soir à Orléans un meeting pour montrer qu'une "autre vie est possible pour les animaux".

Hélène Thouy "est la candidate parfaite pour le Parti animaliste", créé en 2016 et qui revendique 5.000 adhérents, lâche tout sourire Simon Nordmann, 26 ans, lors d'une visite du sanctuaire animalier Le Vernou, en Sologne.

À côté de lui, la cofondatrice du Parti animaliste enchaîne caresse sur caresse: Joséphine la "cochon-glier", mi-cochon mi-sanglier qui se couche quand on la gratte, Peter l'immense bœuf sauvé de l'abattoir, mais aussi boucs et ânes.

"Ça fait du bien d'être ici parce qu'on voit surtout des vidéos d'animaux enfermés, on voit qu'il y a une autre vie qui est possible pour eux avec leurs besoins et leurs intérêts", souffle Mme Thouy, toute de noir vêtue, avec de hautes bottes roses en caoutchouc pour affronter la boue.

Son engagement pour les animaux remonte à l'enfance. "J'ai vécu à la campagne", raconte la Girondine. J'étais au contact des animaux et j'ai tout de suite fait (attention à) la façon dont on les traitait", poursuit-elle.

En grandissant, "j'entendais les coups de feu des chasseurs tous les week-ends, j'avais de la viande servie sur la table quotidiennement dans ma famille, ma grand-mère avait un abattoir à côté de chez elle et j'entendais les animaux hurler en permanence", détaille la trentenaire. "Je me bouchais les oreilles", confie-t-elle.

"Très jeune, dès sept ans, j'ai arrêté de manger de la viande. Puis je me suis orientée vers des études de droit pour défendre la cause animale et je suis aussi devenue vegan il y a une quinzaine d'année", explique la candidate qui défend notamment l'association antispéciste L214.

Elle a un chat et deux lapins qu'elle a sauvés de l'élevage intensif, raconte-t-elle. "Si je pouvais en avoir plus…", dit-elle en souriant.

- Macron et son chien -

Selon un récent sondage Ifop, 69% des Français considèrent que le bien-être animal est un thème de campagne électoral important.

Pour Hélène Thouy, il est "fondamental" que les jeunes, notamment, militent à ses côtés. Au premier meeting du Parti animaliste à Orléans samedi soir, les jeunes occupaient quasiment la moitié de la salle.

"Pour moi, sa candidature représente une énorme source d'espoir pour la cause animale", martèle Marion Bigoin, militante du Campus animaliste, une association de jeunesse du Parti animaliste, créée en octobre 2021.

"Elle est transcendée par les convictions qu'on partage tous et elle a vraiment cette capacité à pouvoir débattre, elle a ça dans le sang", poursuit la jeune femme de 20 ans.

"Je suis assez curieux du programme de la candidate. Je pense que la cause animale est une thématique évidente de la campagne, qui est d'ailleurs pas mal éclipsée chez les autres candidats", estime de son côté Julien Bara, un technicien orléanais de 28 ans, présent au meeting.

"C'est fondamental que des jeunes s'engagent pour les animaux (...) la cause animale elle rassemble des personnes très diverses, de toutes origines, de toutes catégories sociales, de tout âge, des ruraux, des urbains, c'est absolument fondamental qu'ils reprennent le flambeau et ça donne de l'espoir", affirme la candidate.

Environ 200 personnes étaient présentes au meeting, dont Jean-Marie Boutiflat, un retraité de 71 ans. "Je suis engagé au sein de La France insoumise et nous avons un certain nombre de revendications communes au Parti animaliste, notamment pour développer les refuges, donc je trouvais ça important d'être là ce soir", témoigne l'Orléanais.

La cause animale doit notamment sa visibilité croissante depuis cinq ans aux actions militantes d'associations comme L214 et ses vidéos choc de maltraitance dans des abattoirs.

Depuis que le Parti animaliste a récolté 2,2% des suffrages aux élections européennes en mai 2019, la cause animale s'invite de plus en plus dans le débat politique.

Le gouvernement a notamment annoncé la fin de la castration à vif des porcelets et le broyage des poussins mâles à la naissance a été interdit depuis dimanche dernier.

De son côté, le chef de l'État Emmanuel Macron a régulièrement mis en scène son chien Nemo, adopté à la SPA, tandis que sa rivale Marine Le Pen s'affiche avec ses chats.

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