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Sylvie voit un animal filer avec une proie dans son jardin près de Bruxelles: il ne s'agit pas d'une belette

"Bonjour, j’ai vu ceci dans mon jardin", nous écrit Sylvie, depuis Leeuw-Saint-Pierre, dans le Brabant flamand. Elle a eu le réflexe de prendre deux clichés, pensant avoir affaire à une belette. Mais il s’agit en réalité d’une hermine. Ce mustélidé est notamment reconnaissable à sa queue qui se termine par une petite partie noire, ce que n’a pas la belette.


Photos: Sylvie Thunus
 

Elle se pare d'un manteau blanc l'hiver

Lorsque les conditions sont hivernales, le pelage de l'hermine devient blanc. Ce n’est pas le cas de l’individu photographié ci-dessus, le 25 décembre dernier. "Elle n'est pas complètement blanche même si l'on voit des taches blanches (autour du nez, sur la patte, à l'arrière du corps près de la queue). Mais nous n'avons pas encore véritablement eu d'hiver. Seuls quelques jours de gel, ce qui n'est pas beaucoup. Dans les régions plus tempérées où l'hermine vit, elle ne change pas forcément de couleur durant la période hivernale", précise Vinciane Schockert, zoologiste et chargée de mission "Mammifères protégés et invasifs" à l’Université de Liège.


"Seule l'extrémité de la queue reste foncée"

Plus à l'est du pays, à Arimont (Malmedy, région liégeoise), et un mois plus tôt, Patrick a lui aussi vu l'hermine, cette fois dans son manteau d'hiver. "Seule l'extrémité de la queue reste foncée", note-t-il.


 Photos: Patrick Goffinet

"Les hermines et belettes se font souvent attraper par des chiens"

Là où l’hiver est plus rude, ce pelage blanc permet à l’animal de se confondre avec la neige et ainsi d’échapper à ses prédateurs. Parmi ceux-ci: les renards, les rapaces ou encore les chats. Sylvie, dans son message, se demandait si l’animal était potentiellement dangereux pour son chien. C’est plutôt l’inverse, selon la spécialiste: "Les hermines et belettes se font souvent attraper par des chiens", explique-t-elle.


Présente sur tout le territoire belge

Sylvie nous dit avoir vu l’animal passer avec une proie dans la gueule. "Les proies favorites des hermines sont les campagnols terrestres, presqu'aussi gros qu'elles", détaille Vinciane Schockert.

C’est pour trouver ces proies que l’hermine chasse dans des zones ouvertes comme les pairies, les champs, ou le jardin de Sylvie. L’espèce est présente sur tout le territoire belge, et n’est pas menacée. "Elle est "régulière" mais l'effectif de population est difficile à évaluer", nous dit la zoologiste.

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