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Citroën s’offre la voiture la plus décalée du marché, la E-Méhari. Voiture loisir, full électrique, en plastique. Le concept respecte celui de la Méhari originale, née il y a 48 ans, mais on est bien loin des standards actuels. A apprécier ... à la plage.
Rappel pour les moins de 25 ans. La Méhari est une voiture basée sur la 2cv, sa carrosserie était un grand bac en plastique, le toit une simple bâche fixée avec des élastiques, les vitres en plastique transparent. Tout était démontable, y compris les portes, le pare-brise était rabattable, la voiture pesait 600 kilos et passait partout. Très appréciée des jeunes pour ce côté liberté totale ainsi que de la gendarmerie et de l’armée pour la polyvalence, les capacités tout terrain et l’entretien au jet d’eau. Elle a été construite de 1968 à 1987.
Voiture atypique
Si on analyse la Méhari 2016 avec les standards du jour, c’est zéro partout. Pas confortable, bruyante, lente, dénuée d’airbag, motricité limitée, bref c’est pas la gloire. La voiture est tellement décalée qu’il faut l’analyser dans son contexte, soleil, plage, loisir. Et là cela devient intéressant. Comme l’originale elle est spartiate. Pour base Citroën a repris la BlueCar qui sert de voiture partagée à Paris, ultra-basique. Pour cette version ensoleillée Citroën s’est même inspiré de la Blue-Summer, la même, version " camping Paradis ". Le constructeur français s’est juste contenté de quelques aménagements en lui donnant la face avant maison avec les feux à double étage. De l’extérieur l’air de famille Méhari est bien présent, c’est parfait.
Entièrement découvrable
Carrosserie en plastique thermo-formé, portes basses, double arceaux, pare-brise droit. A l’intérieur, conçu pour être nettoyable au jet d’eau, presque rien. Un petit volant sport sans air-bag, pas de levier de vitesse juste 3 boutons pour choisir : avant, neutre, arrière. Pas de radio, mais une connexion usb, un mini tableau de bord qui donne les infos de vitesse et charge de la batterie. La ventilation. Le gros agrément de cette E-Méhari c’est la capacité de démontage. Toute la partie toit et vitres est en tissus ou en plastique transparent. Les vitres sont ainsi fermées avec une tirette et enroulable pour être ouvertes. 2 poignées vissantes dans la portière permettent de démonter cette " vitre " et son encadrement. Faites sauter les pressions et retirez la toile du toit à l’avant et à l’arrière. Nouvelle tirette pour retirer la partie arrière de la capote, au final vous voilà dans une voiture qui n’a plus que le pare-brise pour vous protéger. Génial au soleil et encore plus si on peut la laisser comme cela, parce que tout remettre est fastidieux, et même un peu compliqué pour l’arrière. Mais dans le sud de la France, quel plaisir.
Sous le soleil
A noter que la voiture ne se verrouille pas, il n’y a pas de serrure, pour laisser des objets de valeur il n’y a qu’un petit compartiment dans le coffre qui permet une fermeture électronique. Reste à rouler. C’est une électrique donc ça fonctionne pas mal malgré ses 68 cv. En usage toute fermée c’est bruyant à cause du vent qui s’infiltre partout, mais tout ouvert –quand le temps le permet- c’est un régal. Elle plafonne à 120 km/h, l’autonomie des batteries lithium-métal-polymères est de 100 km, heureusement un gros frein moteur permet une petite recharge au freinage. Attention la batterie se décharge même non utilisée, une nuit à l’arrêt vous fera perdre 20 km d’autonomie, il faut donc la remettre en charge tous les jours. Tout cela pour dire que nous voilà face à un véhicule complètement décalé, qui demande des régions chaudes et un usage full-loisirs. Dans ces conditions cette Citroën est imbattable. Reste le prix, 25.000€. Cher, mais on a vu beaucoup de Méhari vivre plus de 30 ans, alors pourquoi pas si vous remplissez toutes les conditions d’usage.
