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L’info CHOC du jour: "Les batteries des voitures électriques sont fabriquées par des enfants"

Les grands constructeurs de voitures électriques utiliseraient des batteries à base de cobalt, extrait par des enfants en République Démocratique du Congo (RDC), indique Amnesty International vendredi. A la veille de l'ouverture du Mondial de l'Automobile de Paris, l'ONG appelle les constructeurs automobiles à respecter les droits humains dans leur chaine d'approvisionnement.

"Les voitures électriques ne sont pas aussi "propres" que vous le pensez", lâche Amnesty International dans un communiqué. L'organisation demande aux constructeurs automobiles de dire la vérité à leurs clients sur les conditions de travail des mineurs de cobalt en RDC. "Il est fort probable que le cobalt extrait des mines par des enfants soit utilisé dans les batteries de voitures électriques. C'est un non-respect des droits humains", explique Amnesty International.      

Les chercheurs de l'ONG pointent certains constructeurs du doigt comme VW, BMW, Fiat Chrysler, Général Motors ou encore Tesla. Des géants dans le domaine de l'électrique comme BYD ou encore le sud-coréen LG sont également concernés. "Nous avons suivi les cargaisons de cobalt au départ des mines artisanales en RDC", explique Mark Dummet, chercheur chez Amnesty International. "Et nous nous sommes rendus compte que toutes les ressources arrivaient chez Huayou Cobalt, une entreprise chinoise, qui revend du cobalt à des fabricants de batteries comme LG et Samsung. Ces entreprises créent ensuite des batteries aux lithiums pour tous ces constructeurs automobiles".

"Aucun constructeur ne communique sur la provenance du cobalt présent dans les voitures, soit parce qu'ils n'ont pas mis en place un système de traçage, soit parce qu'ils ne se posent pas la question de la provenance des ressources", ajoute Amnesty International.      

Plus de la moitié du cobalt extrait à travers le monde provient de la RDC et 20% sont extraits manuellement. Les batteries au lithium sont également présentes dans les téléphones portables. L'ONG dénonce aussi dans ce cas, un non-respect des droits humains. 

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