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Que deviennent les voitures qui partent à la casse en Belgique?

En plein salon de l'auto, une question se pose: que deviennent les voitures qui ne roulent plus ? Philippe Jacquemotte et Pascal Noriega vous font découvrir tout le processus de désossage et de recyclage pour le RTL INFO 19H.

Tout commence par la dépollution de la voiture: "On va commencer par retirer l’essence ou le mazout, l’huile moteur, l’huile de boîte de vitesse, les fluides de refroidissement, le lave-glace, l’huile de freins", détaille Pierre Deknudt, administrateur d’Auto Deknudt.

Autant de fluides qui sont collectés dans des récipients séparés pour être traités par la suite. La deuxième étape est le démantèlement : toutes les pièces en bon état sont démontées, répertoriées et classées pour être remises en vente: "C’est de la revalorisation et utiliser quelque chose qui existe déjà pour ne pas devoir le recréer".

La carcasse part alors vers le broyeur : douze secondes pour la réduire en particules de quelques centimètres. Aimantation, vibration, flottaison… Huit technologies sont utilisées pour séparer l’acier, le cuivre, l’aluminium et les plastiques.

"L’acier va partir vers la sidérurgie, pour refaire de l’acier. L’aluminium va servir à refaire des blocs moteurs, par exemple. Le cuivre va partir vers tout ce qui est conducteur, tout le câble électrique. Au niveau des plastiques, ici, on est capable de ramener des plastiques vers le secteur de l’automobile, donc refaire des nouveaux pare-chocs à partir des plastiques recyclés", explique Pierre-François Barrel, directeur de recherche et de développement chez Comet.

Cela permet aussi de créer de nouvelles garnitures de roues. Le verre lui, est transformé en sable. Il deviendra un revêtement pour les routes. "Les pneus vont partir vers des filières qui vont faire de la granule de pneu, qui est utilisée, typiquement, dans le secteur des terrains de sport", ajoute-t-il.

En fin de chaîne, la voiture aura été bien exploitée. "On recycle 98% du poids d’un voiture, dont une partie en réutilisation et une grande partie en recyclage, puis une plus petite partie en revalorisation énergétique", explique Catherine Lenaerts, directrice de Fédérauto.

121.000 voitures sont traitées chaque année, ce qui fait 128.000 tonnes de matières recyclées, l’équivalent de 54 Atomium… un secteur dans lequel la Belgique fait partie des 5 meilleurs au monde.

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