Accueil Actu

"C'est une technique lamentable": Jean-Marie De Decker et l'avocat de la famille syrienne s'accrochent en direct

Dans l'émission C'est pas tous les jours dimanche, plusieurs invités débattaient de l'attitude du secrétaire d'Etat à la Migration Theo Francken, qui refuse d’accorder un visa humanitaire à une famille syrienne malgré un arrêt de la Cour d’appel de Bruxelles assorti d’une astreinte. Le député Jean-Marie Dedecker, du parti Lijst Dedecker, avance: "Mr Francken a fait faire un examen, cet examen a été fait. Ils ont conclu que les déclarations de cette famille sont fausses. Je vais vous dire quelques éléments. A trois reprises, on a refusé. Ça veut dire que ce monsieur d’Alep, Mohammed N., je ne vais pas dire son nom, il est allé trois fois d’Alep à Beyrouth pour aller demander un visa. Ça fait 740 kilomètres. Donc on dit, quand il peut quitter la ville d’Alep trois fois en quelques mois pour aller demander un visa, il y a quelque chose qui est anormal. Il est député manager de la chambre de commerce d’Alep. On a retrouvé des photos de lui avec monsieur Assad. On a retrouvé des photos où il est au Zimbabwe, à Londres, à Bruxelles". 

"Quand on peut quitter trois fois Alep pour aller demander un visa dans l’ambassade de Belgique à Beyrouth, il y a quelque chose d’anormal", estime-t-il.


Sont-ils oui ou non en danger?

Jean-Marie De Decker laisserait donc entendre que cette famille a de l’argent et peut sortir du pays quand elle le souhaite. Sont-ils oui ou non en danger ? C'est la question qui a été posée à Olivier Stein, l'avocat de la famille syrienne: "C’est une technique lamentable pour essayer de vider le débat de son contenu. Ce qui se passe, c’est que quand on est assis sur un plateau de télé, c’est facile de donner des conseils à des gens qui se retrouvent en pleine guerre entre des milices, des snipers, des gens prêts à violer leurs enfants ou leurs femmes. Oui, ils sont en danger de mort, le père s’est rendu à Beyrouth pour aller faire la demande de visas parce que c’est ce que la loi prévoit, il n’y a plus d’ambassade à Alep. Il a dû revenir, parce que ses enfants sont en train de se terrer dans la cave d’un immeuble, à un endroit où il y a des balles qui sont tirées, ils ont des tirs dans leurs fenêtres tous les jours, il nous a envoyé un éclat de roquette qu’ils ont reçue au niveau de leur appartement, et vous, vous osez venir instrumentaliser cette situation ? C’est lamentable."

À la une

Sélectionné pour vous