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Mike, l'ancien animateur de Contact, dénonce les frais demandés par son avocat: "Ces 5% sont pris de ma vie"

En 2006, Mike est aux commandes du Good Morning Mike sur Contact. Un jour, alors qu'il roule en moto, tout s'arrête. Il est renversé par une voiture. Tétraplégique. En fauteuil pour le restant de ses jours. Au procès, la conductrice est reconnue en tort. Ça aurait dû être un soulagement. Mais une mauvaise surprise attend encore l'animateur humoriste. Ce sont les frais demandés par son avocat. "Il ne m'a pas mis au courant de ses tarifs" "Je n'ai pas été mis au courant qu'il me réclamerait un pourcentage de ma vie." L'avocat a touché 5% de tout ce que Mike a reçu "Ces 5%, c'est pris de ma vie.

L'animateur ne remet pas en question le travail de son avocat : "Je doit dire qu'il m'a bien défendu. J"ai été reconnu en droit." En revanche, il conteste ce principe du pourcentage. "Ces 5% font partie de ce qui m'a été alloué pour vivre. Jusqu'à la fin de mes jours." Mike conteste un « surplus d’honoraires » que lui réclame son ancien conseil.

L’ancien animateur de Contact a été condamné devant le tribunal de première instance de Charleroi à verser l’important montant réclamé par l’avocat.  Cette semaine, il déclare dans la presse : “Je mets cela au grand jour pour que plus jamais une victime ne soit obligée de donner une partie totalement déraisonnable de l’argent avec lequel elle devra se faire assister, manger, se soigner, payer ses médicaments, ses soins…

Le chroniqueur Christophe Giltay ne partage pas le point de vue de Mike : le système de rémunération au pourcentage "permet aussi aux gens qui n'ont pas d'argent de faire des actions en justice." L'avocat n'est payé que si la personne reçoit un dédommagement. Sinon, le client ne débourse rien. "C'est le film Erin Brokovich", ajoute Patrick Heny, ancien président de l'Ordre des barreaux francophones et germanophones de Belgique.

Cependant, l'ancien bâtonnier reconnait un problème dans le comportement de l'avocat de Mike : "Depuis 2004, le règlement de déontologie impose aux avocats, dès le début de la relation, de donner toutes les informations au client!" Il constate aussi que, même si depuis 2007 "on octroie des forfaits", "il y a parfois un manque de transparence sur les honoraires des avocats."

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