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Cette enseignante wallonne refuse de se faire vacciner: "Si on m'y oblige, je démissionne"

Après une année scolaire caractérisée l'an dernier par de nombreux cours à distance pour une bonne partie des élèves du secondaire, cette rentrée de septembre se fera à 100% en présentiel partout et pour tout le monde. Néanmoins, vu le plus faible taux de vaccination à Bruxelles, les autorités ont - et c'est une première - décidé d'appliquer des mesures sanitaires différenciées dans les écoles en Wallonie et à Bruxelles.

Ainsi, dans la capitale, les élèves et professeurs du secondaire seront contraints de porter tout le temps le masque lorsqu'ils sont en intérieur, alors que leurs collègues de Wallonie pourront, eux, l'enlever une fois assis en classe.

"Je refuse de me faire vacciner"

En Wallonie, le masque n'est donc plus imposé à l'école. Mais l'obligation de la vaccination pour les enseignants pourrait-elle être appliquée un jour comme à New York? Cette hypothèse inquiète une enseignante wallonne, qui s'est exprimée dans C'est pas tous les jours dimanche. Elle souhaite garder l'anonymat.

Si cette décision arrive un jour, elle compte quitter son travail. "Je refuse de me faire vacciner (...) Je suis prête à démissionner", a confié la femme. "Si je pose ma propre balance bénéfices-risques, j'ai plus de risques avec le vaccin. Je ne suis pas obèse, je ne prends pas de médicament, je m'alimente bien, je prends des vitamines", lance-t-elle. L'enseignante confie avoir eu le covid en mars 2020.

Plusieurs personnes de son entourage sont vaccinées et elle pense être une des rares de sa profession à refuser la vaccination. "Mais c'est mon choix".

La réponse de la ministre de l'Education

La vaccination obligatoire? Caroline Désir, ministre de l'Éducation de la Fédération Wallonie-Bruxelles, explique que ce sont les ministres de la Santé qui doivent décider avec la task force vaccination. "Ils doivent décider de la stratégie. Ça ne se pose pas uniquement au niveau de l'école" mais aussi "pour les soignants", dit-elle sur le plateau de C'est pas tous les jours dimanche. Mais elle précise "qu'on n'en est pas là (...) la question n'est pas sur la table des ministres de la Santé".

Caroline Désir ajoute cependant que pour pouvoir assouplir les mesures, encore très strictes, il faut faire progresser le taux de vaccination, surtout à Bruxelles. "Ça évolue plutôt bien en Wallonie, mais on doit rattraper ce retard à Bruxelles. Je pense qu'il y a encore énormément de travail de conviction à faire", dit la ministre.

Elle estime qu'il faut aussi pouvoir répondre aux jeunes, car parfois des fake news se propagent sur les réseaux sociaux par rapport à la vaccination. "On doit apporter une réponse médicale et scientifique aux jeunes".

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