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Conseil National de sécurité prévu mercredi: faut-il alléger ou renforcer les mesures?

Les chiffres de contamination au coronavirus sont en augmentation cette semaine dans notre pays. Alors, le Conseil national de sécurité qui aura lieu mercredi prochain doit-il renforcer ou alléger les mesures actuelles ?

Marius Gilbert est chercheur, professeur en épidémiologie à l'ULB et membre du Celeval (le Comité d'évaluation fédéral corona). Il était l'un des invités de l'émission "C'est pas tous les jours dimanche" sur RTL-TVI. 

Selon l'expert, "le problème est qu'il n'y a pas une bonne harmonisation et compréhension des mesures. La priorité est qu'il y ait une plus grande cohérence entre les mesures existantes. Mais aussi avoir des mesures qui soient proportionnées. On a vu que parfois certaines mesures sont mal comprises. Du coup, on a un problème d'adhésion dans la population. Il faut retrouver une forme de confiance dans la population. Ça ne passe pas forcément par un renforcement, ça passe par une augmentation de la cohérence et du coup de l'adhésion de la population."

Le principe est de réduire les contacts sociaux

Exemple concret donné par l'expert: porter le masque à l'extérieur quand on est tout seul. "Tout un chacun peut se rendre compte qu'il n'y a pas de risque de transmettre le virus à quelqu'un d'autre. C'est une mesure prise par facilité d'implémentation. Elle est très mal comprise et du coup décrédibilise l'ensemble du dispositif y compris l'usage du masque dans les circonstances où il est utile et nécessaire."

Philippe De Backer, ministre fédéral chargé du groupe de travail sur le dépistage du coronavirus - open VLD est également intervenu durant l'émission: "Il faut réintégrer les grands principes dans les discussions sociétales. Quand je vois que dans les rues, les gens portent les masques mais que dès qu'ils croisent quelqu'un ils donnent des bisous. Ce n'est pas l'application correcte de ces règles. Le principe est de réduire les contacts sociaux, suivre les règles d'hygiène, porter un masque dans les lieux où il y a beaucoup de gens et où il n'y a pas de possibilités de garder les distances", a-t-il rappelé. 

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