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Coronapass, Safety ticket,... des incitations déguisées à la vaccination? "Tout à fait, madame"

Le Comité de concertation, réuni cette semaine, a annoncé l'introduction d'un coronapass, officiellement appelé "Covid safety ticket", pour les grands événements prévus cet été. Le "Covid safety ticket" entrera en vigueur le 13 août et sera d'application jusqu'au 30 septembre. Il permettra, sur base d'une preuve de vaccination ou d'un résultat négatif d'un test PCR, d'accéder aux événements de plus de 5.000 personnes en intérieur et de plus de 10.000 personnes en extérieur.

Par ailleurs, un certificat vert numérique européen sera utilisé que pour les voyages à l'étranger.

Pour une dame interrogée à Jambes dans l'émission "C'est pas tous les jours dimanche", ces dispositifs seraient des incitations déguisées à se faire vacciner. "C'est une obligation détournée à se faire vacciner comme pour partir en vacances. C'est la même chose." Elle développe: "Le test coûte 47 euros. Si vous voulez faire par exemple 5 festivals sur l'été, faites le calcul, ça fait un fameux budget", explique-t-elle en comparaison au vaccin qui est gratuit. L'habitante de Jambes a fait part aussi de son inquiétude sur le destin de la vaccination. "Dans dix ans, je ne sais pas ce qu'il va m'arriver."

 Il y a des pays où ils se mettraient à genoux pour avoir le vaccin

Nathan Clumeck est professeur émérite en maladies infectieuses à l'ULB et au CHU Saint-Pierre. Il était présent sur le plateau de "C'est pas tous les jours dimanche" et a tenu à répondre aux inquiétudes de cette dame. "Est-ce que c'est une incitation à se faire vacciner ? Tout à fait, madame. C'est une incitation à se faire vacciner. Il y a des gens qui hésitent encore. Je ne comprends pas les hésitations. De quoi on parle ? On parle d'un vaccin qui va vous empêcher de tomber malade ou de mourir. Un vaccin qui va vous empêcher d'infecter les autres, d'accéder à plus de libertés."

Quant à l'inquiétude de la dame dans le futur, le professeur Nathan Clumeck répond: "Il y a plein de choses dont on n'est pas sûr dans dix ans. Ce dont on est sûr c'est que maintenant les gens vaccinés ne meurent pas, ne sont pas hospitalisés aux soins intensifs. Il y a des pays où ils se mettraient à genoux pour avoir le vaccin", faisant référence à l'Inde. Et le spécialiste de conclure: "Je pense qu'il faut avoir une pensée un peu plus positive et ne pas toujours voir le verre à moitié vide. Ici, le verre n'est pas à moitié vide, il est rempli à 95%."

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