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Coronavirus - Les jeunes responsables de l'augmentation des cas? "Nous ne sommes pas des fauteurs de troubles"

Le nombre de contaminations au coronavirus a récemment augmenté sur les différents campus universitaires en Belgique. Les étudiants ne respectent-ils pas les règles ? Il y a quelques jours, 40 personnes faisaient la fête dans un kot de Louvain-la-Neuve, en Brabant wallon. Face aux nombreuses critiques sur les jeunes qui émergent au sein de la population, un membre d'un cercle estudiantin de Louvain-la-Neuve a souhaité prendre leur défense sur le plateau de C'est pas tous les jours dimanche.

Les jeunes adhèrent-ils aux mesures sanitaires face à la pandémie de coronavirus ? Interrogés par Christophe Deborsu il y a quelques jours, beaucoup disent ne pas respecter le nombre maximum de personnes avec lesquelles ils peuvent avoir un contact rapproché. Même s'ils ne respectent pas toutes les règles, les jeunes ne sont pas pour autant "des fauteurs de troubles", a expliqué Simon Descarte, membre d'un cercle étudiant à l'UCLouvain, sur le plateau de C'est pas tous les jours dimanche. Il fait partie d'un kot qui compte 12 personnes. Ces deux dernières semaines, elles étaient toutes en quarantaine.

"Des commentaires haineux dirigés vers les étudiants"

"On s'est mis spontanément en quarantaine il y a deux semaines. En fait, on est un comité qui gère un cercle, 40 personnes au total qui gèrent le cercle de droit de Louvain-la-Neuve. Le fait est que la troisième semaine de cours, nous avons eu un cas positif dans notre comité et nous avons décidé spontanément, étant à bas risque, de nous mettre en quarantaine pendant une semaine. Durant cette semaine, une de nos cokotteuses a été déclaré positive, ce qui fait qu'on a prolongé notre quarantaine." L'étudiant explique que ces dernières semaines, les jeunes sont vivement critiqués, notamment sur les réseaux sociaux. "On a vu des commentaires vraiment haineux dirigés vers les étudiants. Mon message est le suivant: nous ne sommes pas des fauteurs de troubles. La plupart d'entre nous sommes des personnes responsables et civiques."

Simp, Descarte va plus loin, expliquant: "On a 95% des étudiants qui sont des gens civiques, responsables et qui font attention au jour le jour et on a 5% d'étudiants qui, eux, ne respectent pas les règles et font des fêtes sauvages dans les kots".

Des problématiques en dehors des cercles

Des propos approuvés par Gilles Mahieu, gouverneur de la Province du Brabant wallon. "L'immense majorité a un comportement responsable, je le vois très bien sur le site de l'UCL que je connais particulièrement bien. On a un suivi avec les autorités de l'UCL et on voit que ce qui est organisé par les cercles fonctionne le plus correctement possible. C'est en dehors qu'on a des problématiques. Sur une période d'un mois, nous avons eu 250 constats de difficultés dans des kots par la police."

Les personnes qui ont ce type de comportement peuvent recevoir une amende de 250 euros. S'il y a récidive, il y a incitation devant le tribunal. "Et ça peut aller jusqu'à 3 mois de prison et 4.000 euros d'amende", assure Ignacio de la Serna, procureur général de Mons. "On essaie surtout, et je remercie les services de police, de faire d'abord de la pédagogie", conclut Gilles Mahieu.

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