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Coup de génie ou clap de fin pour le cdH: "Le discours de Lutgen avait des accents Macroniens"

Ce midi dans l’émission C’est pas tous les jours dimanche, les chroniqueurs reviennent sur la prise de position du cdH. Lundi dernier, le parti humaniste a décidé de débrancher la prise des gouvernements communautaires wallons et bruxellois. Benoît Lutgen affirme vouloir se débarrasser des socialistes parce que certains d’entre eux seraient "cupides". Alors coup de génie ou clap de fin?

La journaliste Emmanuelle Praet a donné un 2/10 à la manœuvre du cdH "parce qu’ils avaient le droit de le faire et que ça peut marcher". "J’aime pas trop ce coups politique maintenant, je trouve que c’était inutile de le faire à ce stade-ci. Admettons qu’il y ait un nouveau gouvernement qui monte et ce n’est pas sûr, qu’est-ce qu’il va pouvoir faire en si peu de temps? Pas grand-chose". "Et puis, il fallait au moins laisser la chance au PS de se dire ‘Okay, on met un peu d’ordre nous-mêmes, plutôt que de se dire ‘ils sont tous pourris, merci au revoir’", a ajouté la chroniqueuse.



Quel est le sens de tout cela? 

Liesbeth Van Impe, rédactrice en chef du quotidien Het Nieuwsblad, a aussi été critique par rapport à l’attitude du cdH. "Je ne suis pas convaincue au niveau des motivations du cdH. Je ne suis pas convaincue que les partis ont vraiment pris conscience que les affaires doivent se terminer, que cela ne peut pas continuer comme ça. Avec le PS, rien ne va changer. Mais avec les autres, pas sûr que ça change non plus", a souligné la journaliste.

Le spécialiste en communication, Alain Raviart, s'est lui étonné "qu’en 30 ans, cela ne s’est jamais produit avant". Pour lui, ce qu’il sera important de savoir c’est le sens de tout cela. "Est-ce que le sens de tout ça c’est de mettre le PS définitivement dehors? Et de réformer, pas seulement le décumul, ça c’est juste de l’enfumage, mais de réformer aussi les structures. Le débat commence à peine à percoler dans le monde francophone. Ou est-ce que le sens de tout ça, ce serait la volonté du cdH de créer un nouveau mouvement? Et là on se retrouverait dans le système Macron. J’ai été frappé par le discours de Benoît Lutgen qui avait des accents très Macroniens dans le style", a analysé le chroniqueur.

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