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Plus de confédéralisme, Elio Di Rupo n'en veut pas: "La majorité des citoyens souhaitent garder ce pays"

Le ministre-président wallon, Elio Di Rupo, était l'invité de l'émission "C'est pas tous les jours dimanche". L'occasion de s'exprimer sur les difficultés pour le PS et la N-VA de s'entendre sur la formation d'un gouvernement fédéral. L'ancien Premier ministre a ainsi rappelé son intérêt pour une Belgique unie. "Quand j'étais président du parti socialiste, j'ai rencontré à maintes reprises Bart De Wever. Et la seule réponse que nous avons eue, Paul Magnette et moi-même, c'est de dire que le pays devait se scinder et qu'il fallait aller vers le confédéralisme. Mais nous ne pouvions pas l'accepter" a-t-il martelé. 

Mais Elio Di Rupo a depuis changé de bureau. En poste depuis le 13 septembre à l'Élysette, le ministre-président wallon pourrait présenter de nouveaux intérêts pour un fédéralisme plus avancé. Christophe Giltay a tenté de mettre Elio Di Rupo face à ces contradictions. Le journaliste relève l'insistance de son invité pour la défense d'une Belgique unitaire face aux confédéralistes de la N-VA. Mais d'un autre côté, Elio Di Rupo se satisfait d'une régionalisation qui offre des leviers pour faire avancer l'économie wallonne.

Christophe Giltay interroge alors : "Si vous disposez aujourd’hui de ces leviers, qui sont différents de ceux dont la Flandre a besoin, finalement c’est peut-être une bonne chose. Alors est-ce qu’une fédéralisation encore plus avancée ne serait pas finalement un avantage pour la Wallonie ?"

Face à cela, Di Rupo est catégorique et prend comme exemple la sécurité sociale. "Que ce soit un Flamand ou un francophone, ce sont les mêmes besoins", argue-t-il. "Si demain on devait scinder la sécurité sociale, il n’y aurait plus de Belgique. C’est le ciment qui fait la solidarité entre les Flamands, les Bruxellois et les Wallons". Selon le ministre-président wallon, la majorité des citoyens souhaitent garder le pays tel qu'il est et "si on garde ce pays, ça veut dire une solidarité entre les personnes".

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