Accueil Actu

Enfin un stade national? Tubize et Hal mettent le doigt sur un POINT NOIR

En 2013, les autorités émettaient l’idée de construire un stade national de football sur le parking C du parc des expositions de Bruxelles. Ce parking est en Flandre, sur la commune de Grimbergen et les tractations sont compliquées. Résultat : il n’y a toujours pas de stade. Mais cette semaine, le ministre wallon Jean-Luc Crucke (MR) a relancé ce dossier. Pourquoi ne pas le construire entre Hal et Tubize, à cheval sur la frontière linguistique, pour éviter tout conflit entre les régions ? La proposition suscite déjà la polémique.

"Je trouvais que là où les deux plus grandes fédérations sportives sont installées, où il y a un centre d’entraînement et où il y a de l’espace à la frontière linguistique avec Hal, il y a une forme de symbole. Nous sommes aussi dans la périphérie de Bruxelles. Il y a beaucoup d’éléments positifs", a estimé Jean-Luc Crucke  sur le plateau de l'émission C'est pas tous les jours dimanche. "Après, il faut finaliser ce dossier et l’affiner. Je rencontrerai le ministre flamand Bernt Weyts durant le congé de Noël et nous évoquerons ce dossier. Le but est de réunir un maximum de personnes pour soutenir l’ambition de notre équipe nationale", a indiqué le ministre wallon des Infrastructures Sportives.

L’absence de stade national a des conséquences pour les Diables Rouges en ce qui concerne l’Euro 2020, qui se jouera dans différentes villes du continent. Sans stade, les Belges ne peuvent pas jouer en Belgique. "C’est assez surréaliste, on peut en convenir", a ajouté Jean-Luc Crucke.

De son coté, Ben Weyts (N-VA), le ministre flamand de l'Enseignement et des Sports, est cinglant. Il a déclaré "le stade national, c’est cher et la Région n’est pas demandeuse de plus de circulation et d’agitation."

Un stade pour quelques matches ?

Pieter Busselot (CD&V), l’échevin des Sports à Hal, est d’accord avec cette déclaration: "Je pense que nous devons bien étudier la partie infrastructures. Cela dépend un peu du concept global du stade. Est-ce que ce sera un stade pour quelques matches ? Il y a une grande différence par rapport à un stade qui est occupé avec une partie commerciale. L’infrastructure n’est pas adaptée pour ça actuellement. C’est tout près de l’autoroute mais les sorties ne sont pas adaptées. On ne peut pas accueillir des milliers de spectateurs."  

J’apprécie qu’on pense à Tubize 

Il poursuit : "Je ne dis pas ‘non’ au stade. Mais il ne faut pas raconter que s’il y a des bouchons pour arriver au stade, on peut toujours contourner cela et on met la pression sur Hal, c’est clair."

Le bourgmestre de Tubize, Michel Januth(PS), dit "pourquoi pas". "C’est une opportunité qui se présente. Cela fait quelque temps qu’on en parle de notre côté. L’idée fait son chemin et j’apprécie qu’on pense à Tubize pour ce genre d’infrastructure, qui va créer de l’emploi et de l’animation. Mais la mobilité est essentielle, et dans l’état actuel des choses, l’infrastructure routière n’est pas du tout adaptée. Nous ne sommes pas demandeurs de rajouter encore plus de véhicules."

Pour l’Union belge de football, c’est le stade Roi Baudouin qui continue à avoir les faveurs. "Les hommes de terrain, un bourgmestre et un échevin, parlent d’or. Ils connaissent leur terrain et ils disent qu’il faut le travailler. Il faut y créer la Silicon Valley du sport. Toute entreprise en Belgique, qui a une relation avec le sport, peut venir à cet endroit-là. Regardez ce qui est fait à Gand, où on a un stade qui est une machine économique, qui sert 7 jours sur 7. Ce serait un symbole pour la modernité belge", a déclaré Jean-Luc Crucke sur le plateau de l’émission C’est pas tous les jours dimanche.

 

À lire aussi

Sélectionné pour vous