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Faut-il sélectionner les mendiants à Bruxelles? "Si on fait ça, on revient à l'époque où on mettait des étoiles sur les Juifs"

Limiter la mendicité dans le centre-ville de Bruxelles en la soumettant à une autorisation : telle est la proposition d'Alain Courtois (MR). Christophe Deborsu et ses chroniqueurs sont revenus sur ce sujet avec le Premier échevin de la Ville de Bruxelles sur le plateau de "C'est pas tous les jours dimanche".

Pour Alain Courtois (MR), nul doute n'est possible, il existerait deux types de mendicité qu'il serait important de distinguer. Au micro de Bel RTL le 12 septembre,  le Premier échevin de la Ville de Bruxelles a affirmé qu'il était urgent d'agir et de sanctionner cette mendicité "professionnelle" qu'il a qualifié "de trouble à l'ordre public".

Faut-il distinguer les "faux" des "vrais" mendiants ? C'est la question posée à plusieurs passants à Bruxelles par Christophe Deborsu dans "Le vote dans la rue". Les avis sont aussi tranchés que tranchants...

"Non, je trouve qu'il faut laisser le doute à tout un chacun. Sur quels critères se base-t-on ?", a-t-elle répondu.

"Il y a un bonhomme dans le métro qui rampait et qui demandait de l'argent. Puis, arrivé à une station, il s'est levé et il est parti. À coté de moi, il y avait un Américain qui avait généreusement donné de l'argent. Il a ouvert des yeux comme des soucoupes quand il a vu ça", a expliqué un homme interrogé.

"Pour moi, oui, car il y a trop d'abus. On se sent trompé quand on se rend compte que ce n'est pas un vrai mendiant", a confié une riveraine.

"Il y a énormément de mendiants, on ne sait pas lesquels sont des vrais. Donc, du coup, on donne de l'argent parfois aux faux et les vrais n'en ont pas", a détaillé une jeune femme.

"On sent de temps en temps qu'il y a un système organisé derrière la mendicité", a lancé un Bruxellois.


Certaines personnes interrogées sont totalement contre cette idée...

"Si les autorités commencent à faire ça, on revient comme il y a quelques années où on mettait des étoiles sur les Juifs. On en revient à ça", a répondu une femme outrée.

Résultat, 40% des personnes interrogées estiment qu'on peut effectivement distinguer les "faux" des "vrais" mendiants. 60% pensent l'inverse.


Et puis, il y a les très radicaux...

"C'est désagréable, ils sont toujours avec leurs petits pots pour avoir de l'argent. Je n'aime pas ce genre-là", a expliqué une dame.

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