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Faut-il un bâtiment pour accueillir les migrants du parc Maximilien? La N-VA est contre, elle "ne veut pas d’un deuxième Calais"

Alors que les citoyens continuent à se mobiliser pour offrir un toit et un repas, le gouvernement bruxellois veut ouvrir un abri en dur pour les migrants en transit du parc Maximilien à Bruxelles. Mais le secrétaire d’état à l’asile Theo Francken n’en veut pas. Pour la N-VA, cet abri pourrait faire venir plus d’illégaux en Belgique. Le sujet était au cœur du débat ce midi dans "C’est pas tous les jours dimanche".

"La N-VA ne veut pas d’un deuxième Calais à Bruxelles", a expliqué Cieltje Van Achter, députée bruxelloise N-VA, sur le plateau de "C’est pas tous les jours dimanche". Selon son parti, si un abri est ouvert à Bruxelles, "cela va attirer beaucoup plus d’immigrants illégaux. Ce ne sont pas des demandeurs d’asile. Si on l’est, on est dans un accueil, on a un lit. Ce sont des gens qui veulent aller en Angleterre et ne pas rester ici".


Tuberculose et galle

Invité sur le plateau, le ministre bruxellois de l’Economie et de l’Emploi Didier Gosuin (DéFI), défend l’idée d’ouvrir un bâtiment aux migrants, notamment en raison des problèmes de santé rencontrés au Parc Maximilien. "Début septembre, les équipes de médecins de la région sont descendues sur le terrain et ont découvert des cas de tuberculose et une épidémie de galle. On a averti les autorités fédérales et pas de réponse."

Le 12 septembre, une note de l’Institut de Santé Publique a tout de même été publiée, stipulant que "la situation n’est pas encore une crise de santé publique, mais bien une responsabilité humanitaire pour la Belgique de donner des soins aux personnes vulnérables. Les risques de contagion sont présents au sein des groupes de migrants et personnes qui occupent ce même lieu. Ce risque est faible à l’égard de la population en général. Il est néanmoins recommandé que les agents qui opèrent auprès des migrants fassent un état de leur couverture vaccinale".


"Il faut des infrastructures"

Pour le ministre, il faut donc "donner des moyens pour aider les gens". Il donne un exemple: "si vous voyez quelqu’un qui gît sous votre porte, blessé ou malade, vous le jetez à coup de balai ou vous lui donnez des soins ?" Selon lui, il est impossible de vacciner et suivre les gens en les laissant dans la nature. "Ce qu’il faut, ce sont des infrastructures et qu’on soit à la hauteur de nos obligations internationales."

Nabil Moujahid, coordinateur des initiatives citoyennes au Parc Maximilien, va dans le même sens. "Il faudrait un abri en dur au moins pour des raisons humanitaires. Il y a en ce moment une épidémie de varicelle avec des adultes. J’en suis à mon 25e cas en un peu plus d’un mois et à aucun moment cela n’a été traité."

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