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L'image de la Wallonie écornée par l'affaire Publifin? "La Flandre n'est pas plus vertueuse que la Wallonie"

L'émission C'est pas tous les jours dimanche s'est penchée sur l'image que peuvent avoir les Flamands de la Wallonie. La semaine dernière, un média flamand titrait "Mafia wallonne". Le chroniqueur Michel Henrion s'est dit "énervé" et estime que les politiques flamands ne sont pas exempts de tout reproche.

"Je m'énerve. Parce qu'il n'y a pas de mafia wallonne. Il y a en Belgique un système, depuis la fondation de l'Etat, de lotissement par les partis qui existe tout autant en Flandre qu'en Wallonie. La Flandre n'est pas plus vertueuse que la Wallonie, mais il y a bien plus d'omerta au nord du pays qu'au sud", a lancé Michel Henrion.


La société wallonne plus "vivante" en matière de démocratie?

Le chroniqueur a estimé que la Wallonie est une société beaucoup plus vivante du point de vue démocratique. "On l'a vu dans l'affaire du CETA, pas un mot en Flandre, immense débat en Wallonie", a expliqué Michel Henrion. "Ça veut dire qu'il y a la mafia des deux côtés", s'est exprimé Ivan De Vadder, journaliste pour la télévision flamande VRT invité sur le plateau. "Non, je dis qu'il y a un lotissement de l'Etat. Je prends en Flandre le récent scandale Arco, c'est un scandale Publifin à la puissance mille, puisque là on va demander aux contribuables belges de financer les magouilles du Mouvement ouvrier chrétien et d'essayer de leur rembourser l'argent qu'ils ont perdu", a ajouté Michel Henrion.


"Le problème à vous les Flamands..."

L'expert en communication et en politique a ensuite poursuivi son propos: "Il n'y a pas que ça. Il y a aussi les affaires Optima à Gand. Et Stéphane Moreau a énormément d'amitiés en Flandre. Il y a pas mal de projets en Flandre à Anvers, avec Electrawinds à Ostende. On ne peut pas dire que la Flandre soit vertueuse à ce point".

Pour terminer, Michel Henrion s'est adressé directement aux journalistes et politiques flamands invités dans l'émission. "Le problème à vous les Flamands, c'est que ça vous rassure et ça vous permet de ne pas traiter les problèmes d'affaires qui se trouvent en Flandre", lance-t-il. Un point de vue rejeté par les invités flamands. "Vous ne lisez pas la presse flamande si vous dites ça", a rétorqué une journaliste.

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