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Rentrée scolaire sans masque SAUF à Bruxelles: Marco, élève de rhéto, trouve cette mesure "hypocrite"

La rentrée des classes a lieu la semaine prochaine. Le Covid va perturber la reprise des cours, surtout à Bruxelles. En effet, les élèves et le personnel en secondaire de la capitale devront continuer à porter le masque en classe, mais pas leurs condisciples wallons. En cause: le taux trop bas de vaccination dans la capitale, surtout chez les jeunes.

A Bruxelles, les 12 - 17 ans sont deux fois moins vaccinés que les Wallons et trois fois moins que les Flamands.


 
Quand les élèves bruxellois pourront-ils retirer le masque? Il faut être "prudent", selon Caroline Désir, ministre de l'Éducation de la Fédération Wallonie-Bruxelles, présente sur le plateau de C'est pas tous les jours dimanche.

"On s'est rencontré avec les ministres de l'Enseignement et les experts il y a deux semaines. On a analysé la situation. Mais pas uniquement en termes de taux de vaccination. Vous avez vu les chiffres des jeunes vaccinés, vous avez vu aussi les chiffres globaux de la population en matière de vaccination. Ils sont très bons à l'échelle de la Belgique, mais avec des grosses disparités régionales", explique la ministre. 

Elle ajoute qu'il va également falloir gérer pendant tout le mois de septembre les retours des voyages à l'étranger. "On sait que c'est une période critique. Donc les experts nous ont demandé de la prudence et face aux chiffres, qui sont des données objectives, on a dû prendre des mesures différentes à Bruxelles", précise Caroline Désir.

Geert Molenberghsbiostatisticien de l'Université de Hasselt & KU Leuven, explique qu'il faudrait "90 % de taux de vaccination pour fonctionner normalement et complètement sans mesure". Il s'agit de données récentes d'une étude américaine sur le système scolaire, relate-t-il. Selon le membre du Groupe d'Experts de stratégie de crise pour le Covid-19 (GEMS), il faut donc  beaucoup plus de vaccinations à Bruxelles mais aussi dans l'ensemble du pays.

Marco, élève, ne comprend pas cette mesure

Marco, élève de rhéto à Bruxelles, ne comprend pas pourquoi il doit continuer à porter le masque à l'école et pas les Wallons. "Le masque est dérangeant. Et c'est assez hypocrite la manière dont on l'utilise en classe. Car lorsqu'on se retrouve entre nous les jeunes, on n'utilise pas ce masque. Du coup moi personnellement, je me demande pourquoi l'utiliser en classe", raconte Marco. Ce dernier refuse de se faire vacciner, car il n'a pas assez confiance.

Geert Molenberghs insiste sur l'utilité du masque, et "plus que jamais" surtout avec le variant delta. "On a des études où l'on voit que lorsqu'un instituteur est infecté et que les élèves ne portent pas le masque. Quasiment toute la classe est infectée. S'il porte le masque, ça peut toucher une ou deux personnes dans la première rangée, mais pas le reste", affirme-t-il. Le biostatisticien reconnaît que le masque n'est pas une mesure qui fonctionne à 100 %, mais "ça marche".

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