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La situation budgétaire de la Belgique est MAUVAISE, faut-il se préparer à l'austérité? (vidéo)

Les finances publiques de la Belgique sont toujours davantage dans le rouge. Si un gouvernement fédéral ne se forme pas dans les mois qui viennent, la situation ne peut que s’aggraver. Dans ce contexte, un homme sonne l’alarme : Pierre Wunsch. Invité sur le plateau de "C'est pas tous les jours dimanche", le gouverneur de la Banque nationale de Belgique a répondu aux questions de Christophe Deborsu.

La situation budgétaire de la Belgique est mauvaise. Cela va être très dur de faire de nouvelles politiques. En 2018, le déficit belge était de 3,2 milliards d'euros. En 2019, il sera de 7,5 milliards d'euros et en 2020, il atteindra les 9,7 milliards d'euros.

Ce déficit veut-il dire qu'il faut se préparer à l'austérité ? Par exemple, les soins de santé qui demandent qu'on réinvestisse... Cela va-t-il être difficile ?

Ca veut dire effectivement qu'il y a très peu de marge et qu'en fait les marges sont négatives et donc il faudra faire des efforts. En même temps, je ne veux pas dramatiser... C'est un effort qui est faisable et qu'on a fait par le passé et qui a été fait dans d'autres pays. Nous estimons à 11 milliards l'effort à réaliser pour atteindre l'équilibre en 2021. C'est le but qui est fixé (...) Sur un budget belge, tous pouvoirs confondus qui est de plus de 200 milliards. C'est 2% du produit intérieur brut.


C'est tout ce qui est en plus qui va être plus difficile qu'on ne le pensait...

C'est clair que ca veut dire qu'il va falloir faire des choix et travailler dans une enveloppe qui est un peu restreinte.


On a déjà fait des efforts depuis 20-30 ans. Où sont encore les marges?

Les gens ont l'impression que ça fait 10 ans qu'on vit un assainissement des finances publiques. En réalité, on a fait un effort une année puis on n'en a moins fait l'année d'après. Au cours des deux dernières années, la politique fiscale a été plutôt expansionniste. Donc, on n'a certainement pas connu un assainissement des finances publiques durs (...) En 2017, il y a eu un effort tout à fait significatif qui a été fait mais pas en 2018 ou en 2019. Le Tax shift soutient l'économie en 2019.

En 2019, le gouvernement a fait des choix. La priorité a été un peu moins le retour à l'équilibre et un peu plus la réduction des impôts. Ce qui permet de soutenir la croissance cette année, ce qui tombe assez bien puisqu'on fait face à un ralentissement économique.

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