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Le coup de gueule de Marius Gilbert: "L'ensemble du gouvernement a un manque de cohérence générale"

Selon Marius Gilbert, vice-recteur et chercheur en épidémiologie à l'ULB, cette quatrième vague que nous vivons est due en partie à deux facteurs. D'une part l'efficacité des vaccins qui s'amenuise et d'autre part les personnes vaccinées qui ont pu se croire invincibles.

En attendant, les chiffres liés à l'épidémiologie ne cessent d'augmenter même s'ils se stabilisent depuis 2 ou 3 jours. Vendredi dernier, lors du Comité de concertation les autorités n'ont pourtant pas imposé de bulles sociales et elles n'ont fait que recommander le nombre de contacts. Mais ce qui frappe Marius Gilbert quand il revient sur ces derniers mois, c'est le "manque de continuité. Tout le monde est complètement perdu. On envoie des signaux qui vont dans des sens complètement contraires parfois à quelques semaines d'intervalle", a t-il expliqué sur le plateau de 'C'est pas tous les jours dimanche'. 

"On voit que les pays qui s'en sortent globalement le mieux sont ceux qui ont plus de cohérence et de continuité dans leurs mesures. Or ici, on fait vraiment des yo-yo et le politique, je m'excuse, il y participe."

Qui s'y retrouve au niveau politique ? 

Marius Gilbert illustre le fond de sa pensée: "Quand la Flandre dit un moment de façon très victorieuse, nous sommes assez vaccinés, on peut y aller et ensuite il y a quelques jours elle dit 'alerte rouge, il faut un Codeco (comité de concertation) !' Qui s'y retrouve au niveau politique ? Et au milieu il y a les experts, qui sont entre les deux. Et encore plus au milieu, il y a les hôpitaux qui sont dans une situation très difficile."

Le vice-recteur et chercheur en épidémiologie à l'ULB a également fait part de son incompréhension face à la saturation des soins de santé qui persiste malgré les nombreux appels à l'aide depuis le début de la pandémie. "Forcément, ça crée un sentiment de rejet, de révolte parce qu'on a l'impression que ça part dans toutes les directions."

Et de conclure: "L'ensemble du gouvernement a un manque de cohérence générale dans la manière dont on gère cette épidémie."

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