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Les Kamikaze Riders condamnent-ils les faits reprochés à leurs membres arrêtés: "Pas du tout, mon groupe c'est mon groupe"

Un membre des Kamikaze Riders, Ludovic Ansel, était présent ce midi sur le plateau de "C'est pas tous les jours dimanches". Il fait partie du même groupe que Mohamed Karay et Saïd Saouti, placés sous mandat d'arrêt le 28 décembre. Ces deux hommes sont soupçonnés d'avoir planifié un attentat sur la Grand Place de Bruxelles.

Dimanche passé, deux personnes, Saïd Saouti et Mohamed Karay, ont été arrêtées. Selon le parquet fédéral, il y avait des indices sérieux d'un projet d'attentat à différents endroits symboliques à Bruxelles durant les fêtes de fin d'année. Ces deux personnes, membres du club de moto Kamikaze Riders, avaient dès lors été placées sous mandat d'arrêt, mandat qui a été prolongé jeudi pour un mois.


Pas un groupe terroriste, mais...

Ces arrestations ont fait la lumière sur un club de motards dont l'appellation peut troubler les esprits. "Il ne faut pas faire d'amalgame, ce n'est pas un groupe terroriste et je pense que personne ne l'a dit d'ailleurs. On est plus dans la typologie de ce qu'on appelle, avec un terme péjoratif, un gang de motards comme les Hell's Angels ou les Bandidos, donc des gens qui aiment bien défier la loi sur la route, ce que je ne trouve pas très intelligent mais chacun s'occupe comme il veut", a déclaré Claude Moniquet, expert en contre-terrorisme.

"Cela étant, il ne faut pas faire d'angélisme non plus. Monsieur Saouti est un ex-braqueur, mais il est également toujours prédicateur salafiste et proche de Sharia for Belgium. Monsieur Mohamed Karay, il n'a rien fait, il n'est pas radicalisé, mais c'est sur son ordinateur et son téléphone qu'on trouve la propagande de l'Etat islamique et les vidéos qu'il consulte", a ajouté Claude Moniquet avant de s'adresser au membre des Kamikaze riders présent sur le plateau: "Dans votre aimable groupe vous aviez aussi un Monsieur qui s'est malheureusement tué sur la route en 2003 qui avait deux frères partis combattre en Syrie. Donc, sans dire que c'est un groupe terroriste, disons que dans votre groupe il y a quand-même des gens qui ont des relations particulières et une idéologie un peu marquée quand-même", a-t-il conclu.


"Je n'ai jamais vu de message de haine de la part de Saïd ou Mohamed"

Ludovic, membre du club de motards, est originaire de Charleroi et n'est pas musulman. Suite à ces révélations, il a précisé ce que représentait, pour lui, les Kamikaze Riders. "Chacun a sa vie privée. Une fois que la porte se referme, on ne sait pas ce qui s'y passe. Je peux être super gentil devant vous et derrière être un voyou", a-t-il répondu.

Quant aux membres du groupe cités ci-dessus, il a ajouté: "Il y a eu pas mal de paroles évoquant le Coran sur Facebook. Mais je n'ai jamais vu de message de haine de la part de Saïd ou Mohamed".

Emmanuelle Praet est alors intervenue dans le débat pour demander à Ludovic s'il se distanciait des membres actuellement placés sous mandat d'arrêt ou s'il condamnait les faits qui leur étaient reprochés. "Pas du tout. Mon groupe c'est mon groupe et ça ne changera pas", a conclu Ludovic.

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