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Les modes de consommation responsables de la baisse du pouvoir d'achat? "Est-ce que vos grands-parents avaient Netflix?"

Depuis près d’une semaine, un vaste mouvement de protestation touche la Belgique. Inspirés par l'initiative citoyenne du même nom prévue en France, les gilets jaunes occupent plusieurs points stratégiques partout dans le pays. Sur le plateau de C’est pas tous les jours dimanche diffusée sur RTL TVI ce dimanche, des manifestants sont venus exprimer leurs revendications. Si le mouvement réunit des profils divers, tous s’opposent à la hausse du prix des carburants et sur la baisse de leur pouvoir d’achat.

La chroniqueuse Emmanuelle Praet est revenue sur ces principales revendications. Selon elle, les modes de consommation expliqueraient en partie le fait que de plus en plus de ménages peinent à joindre les deux bouts. Elle affirme que ces modes de consommation se distinguent très clairement de ceux des générations qui nous précèdent.

"Est-ce que vos grands-parents avaient Netflix? Est ce qu’ils ont un abonnement à 100 euros de GSM? Est ce qu’ils avaient un GSM à 40.000 francs? Est-ce qu’ils prenaient Ryanair ? Non, ils ne le faisaient pas. Ils avaient d’autres centres d’intérêts…", affirme Emmanuelle Praet. Elle assure qu’il est question de "priorités".


"L’hyper consommation est exacerbée"

Des arguments qui ne sont pas partagés par Marc-Henry Jamain, gilet jaune à Wierde. "En d’autres termes, on doit travailler pour payer et payer pour travailler. Donc on doit se contenter du train-train quotidien et rentrer un salaire", explique ce père de famille actuellement sans-emploi.

Bruno Wattenbergh, expert économique, résume la situation en évoquant une société où l'hyper consommation est de mise. "Quand on regarde les chiffres de manière complètement neutre, on constate qu’effectivement , on a une augmentation du coût de la vie mais qui a été largement compensée par l’augmentation du pouvoir d’achat. Quelqu’un qui a un gros salaire, qui voit son pouvoir d’achat augmenter peut toujours plus en bénéficier que quelqu’un qui a un salaire relativement bas", commence-t-il. "Il y a des dépenses contraintes mais il y a aussi des tendances à se dire que tout le monde vit dans une société de consommation dans laquelle l’hyper consommation est exacerbée. Tout le monde veut des marques, un statut. Entre nos parents, grands-parents et nous, il y a une forme de droit à la consommation. J’ai le droit de pouvoir consommer au-delà de mes dépenses de base", explique-t-il.

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