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Majorité sexuelle à 14 ans: "Les conséquences sont plus grandes du côté de l'utérus et du vagin que du côté du pénis" (vidéo)

Ce midi dans "C'est pas tous les jours dimanche", Christophe Deborsu et ses invités débattaient au sujet de l'âge de la majorité sexuelle. Si l'abaissement de cet âge ne met pas tout le monde d'accord, la sexologue Chris Paulis souligne également que la position d'un homme ou d'une femme ne sont pas à juger de la même façon dans ce débat.

L’Open VLD vient de déposer une proposition de loi au sujet de la majorité sexuelle. Celle-ci mentionne de ne plus considérer automatiquement les contacts entre jeunes de 14 et 16 ans punissables. Autrement dit, c’est une manière d’abaisser la majorité sexuelle à 14 ans. Ce débat existe déjà depuis des années. Le PS, en 2015, avait déjà lancé cette proposition.  

Chris Paulis, sexologue et anthropologue, invitée sur le plateau de "c'est pas tous les jours dimanche". Pour elle, abaisser la majorité sexuelle à 14 ans, même en autorisant un maximum de 5 ans de différence avec son partenaire, est loin d’être une bonne idée, surtout du côté du sexe féminin.

"Même en tenant compte des 5 ans de différence, ou de 3 ans comme évoque une autre proposition de loi, vous restez sur vos positions?" Demande Christophe Deborsu.

"Oui, à 18 ou 19 ans, par rapport à une fille de 14 ans, c’est vraiment avoir la possibilité de l’abuser ou lui faire croire des choses. Les conséquences chez les filles sont beaucoup plus grandes que chez les conséquences chez garçons".

Pourquoi?

Avortements ou grossesses précoces 

"Parce qu’il y a des risques de grossesse. Nous luttons contre des grossesses précoces, qui ont souvent lieu avec des personnes plus âgées et qui vont amener soit à des avortements soit des grossesses. A 14 ans, avoir une grossesse ou subir un avortement, c’est vraiment abîmer sa vie".

 "Vous dites que les jeunes doivent clairement savoir qu’avant 16 ans, il vaut mieux s’abstenir?", demande Christophe Deborsu. 

"Effectivement, je suis d’accord que la loi n’est pas bonne, qu’il faut la réviser. Mais pour moi, on doit la réviser dans le sens de la protection. Et en baissant l’âge à 14 ans, on ne le fait pas dans le sens de la protection, notamment du côté des filles, beaucoup plus que des garçons. Je vois des centaines de jeunes et c'est quelque chose qui m’ennuie beaucoup, c’est qu’on parle de jeunes comme si c’était une entité, garçons et filles confondus. Non, un utérus et un vagin, ça ne se traite pas de la même manière qu’un pénis, je suis désolée. Les conséquences et les risques sont beaucoup plus grands du côté de l’utérus et du vagin que de l’autre côté".

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