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Nawell Madani choquée: "Il faut informer les gens, il y a un amalgame entre étrangers et réfugiés"

Ce dimanche, de 11h30 à 13h00, Christophe Deborsu et ses chroniqueurs ont notamment reçu Nawel Madani. L'humoriste se dit choquée par certains commentaires qu'elle entend à propos des réfugiés qui fuient la guerre au Moyen-Orient.

Pour Nawel Madani, il est nécessaire d'expliquer la situation au public pour mieux comprendre la situation en Syrie, en Irak ou en Afghanistan.


"Il ne faut pas avoir peur, aujourd'hui il faut tendre la main"

"Il y a un problème au niveau des médias. Il faut informer les gens que le pic qu'on vit aujourd'hui n'est pas nouveau, on a déjà vécu ça au cours des dix dernières années", dit-elle. L'humoriste regrette que des citoyens aient peur pour leur emploi ou leur sécurité. "Je pense qu'il y a un amalgame entre les étrangers et les réfugiés. Il y a une communication sur la peur, on terrorise les gens, et ils ont peur pour leur avenir", explique-t-elle. "Mais les Belges ont déjà connu l'exode, il ne faut pas avoir peur, aujourd'hui il faut tendre la main", estime Nawel Madani.


"L'opinion publique mélange tout, immigrés, asile, et même Belges de 3e génération"

Michel Henrion est également intervenu sur la question de l'amalgame. "L'opinion publique belge mélange tout. Elle mélange l'asile, sur lequel on est d'accord. Elle mélange les immigrés. Elle mélange jusqu'aux Belges de troisième génération", explique-t-il. Le chroniqueur regrette le manque de travail politique et pédagogique. "Est-ce que les gouvernements ne doivent pas avoir le courage d'aller au-delà de ce que pense, à tort, leur opinion publique?", interroge-t-il.


Reynders très clair: "Nous devons accueillir ces personnes, je l'ai dit à mes collègues européens"

Face au questionnement de Michel Henrion, le ministre des Affaires étrangères a tenu à réagir. "Le message est très clair, et je le répète: le droit d'asile doit être garanti. Nous devons accueillir ces personnes, et je l'ai dit à mes collègues européens", explique Didier Reynders. "Je tiens à signaler qu'on est à environ 90% des Syriens qui arrivent en Belgique qui sont reconnus. Et pour les 10% restants, on constate que ce sont très souvent des gens qui ne viennent pas de Syrie en réalité", ajoute-t-il.

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