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Paul Magnette explique comment il compte profiter du Brexit: "À terme c'est une bonne nouvelle"

Le ministre-président de la Wallonie était l'invité de l'émission C'est pas tous les jours dimanche sur RTL-TVI. Paul Magnette (PS) s'est exprimé sur le brexit et l'impact que la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne pourra avoir sur notre région.

Des entreprises pourraient quitter le Royaume-Uni suite au Brexit. Cela est-il pour autant une bonne affaire pour la Wallonie? Paul Magnette nuance. "À court terme ce n'est pas une bonne affaire. Si la livre s'effondre nos exportations vont coûter plus cher. On vend beaucoup de vaccins en Angleterre par exemple, donc à court terme ce n'est pas une bonne nouvelle", explique le ministre-président wallon.

Le socialiste espère cependant profiter du Brexit pour créer de l'emploi en Belgique. "On a mis en place un groupe de travail pour accueillir des entreprises qui quitteraient le Royaume-Uni. Il y a un groupe de travail fédéral, mais il y a par ailleurs des initiatives en Wallonie", explique Paul Magnette. "Il y a des entreprises dans la finance à Londres, dans le secteur des nouvelles technologies, de la santé, qui vont quitter le Royaume-Uni, alors autant qu'ils viennent chez nous à Bruxelles et en Wallonie, tant pis pour monsieur Cameron", ajoute-t-il.


Comment profiter du Brexit?

Pour y parvenir, Paul Magnette précise que "ça fait longtemps qu'on mène quatre ou cinq missions avec l'Awex (NDLR: Agence wallonne à l'Exportation et aux Investissements étrangers) tous les ans au Royaume-Uni, on va continuer". Il ajoute que la Wallonie est déjà prête pour le Brexit. "D'abord on va informer nos entreprises qui exportent vers le Royaume-Uni de ce que ça va changer pour elles. Ensuite on va dire à toutes les entreprises et tous les groupes britanniques qui veulent s'installer en Wallonie et à Bruxelles qu'ils sont les bienvenus", explique Paul Magnette. "À terme c'est plutôt une bonne nouvelle. Les entreprises n'ont aucun intérêt à être sur une île isolée du reste du monde", ajoute-t-il.


La Flandre semble pourtant plus forte en termes d'exportation vers le Royaume-Uni

Christophe Deborsu confronte cependant Paul Magnette aux chiffres annoncés concernant les pertes d'emploi en Belgique provoquées par le Brexit. "10.500 emplois en Flandre et 1.500 en Wallonie, c'est quand même un aveu de faiblesse de nos exportations, on est pas très représenté", précise le présentateur. En guise de réponse, Paul Magnette préfère balayer ces chiffres d'un revers de main. "Ce genre de statistique je pense que ça n'a pas vraiment de valeur. C'est comme quand on dit que ça va créer X milliers d'emplois, je pense que ce sont vraiment des estimations légères", lance le ministre-président wallon.

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