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Philippe Close explique pourquoi une place Lumumba sera créée à Bruxelles malgré les critiques (vidéo)

Dans C’est pas tous les jours dimanche, l’un des thèmes débattus était la création d’une place Patrice Lumumba à Bruxelles. Le 23 avril, le conseil communal de la Ville de Bruxelles a voté à l’unanimité (majorité et opposition) en faveur de la création d’un square dédié à Patrice Lumumba. Celui qui fût l’éphémère 1er Premier ministre du Congo indépendant, en 1960, ne fait pas l’unanimité parmi les Belges et les Congolais. Érigé en figure de l’anti-colonialisme, Lumumba, assassiné dans des circonstances obscures le 17 janvier 1961, est critiqué pour son action politique qui ne serait pas exempte d’exactions. Des voix s’élèvent donc pour contester ce choix de la Ville de Bruxelles.


"Qui ne dit mot consent"

Parmi ces voix qui sont contre la création de ce square, André de Maere d’Aertrycke et Paul Vannès. Tous deux estiment que Patrice Lumumba n’a pas œuvré pour l’amitié belgo-congolaise et qu’il a même été l’instigateur d’un massacre dans la province du Kasaï. "Nous protestons parce que 'Qui ne dit mot consent'. Je suis tout à fait d’accord qu’il faut une place qui commémore un personnage congolais important. Je regrette simplement celui-là qui ait été choisi", a fait remarquer M. de Maere d’Aertrycke.


"C’est celui qui a été choisi par la diaspora"

Philippe Close, bourgmestre de Bruxelles, lui a alors expliqué qu’il s’agissait du choix de la diaspora congolaise. "C’est celui qui a été choisi par la diaspora. Aujourd’hui, une grande partie de cette diaspora s’est mobilisée. Le rôle d’un bourgmestre de Bruxelles n’est pas de refaire l’histoire. Je pense qu’il y a une commission d’enquête, des historiens qui sont là et moi, je respecte ce travail. Il y a une diaspora qui s’est mobilisée par rapport à cela, il faut l'entendre, et à mon avis, il y a un consensus politique qui s’est créé autour. Je crois que l’unanimité est quand même révélatrice du fait qu’on peut avancer dans ce sens-là", a-t-il argumenté.

Plus tôt dans le débat, Mireille-Tseushi Robert, présidente de l’ASBL Bamko qui s’est battue pour qu’une place Lumuba voie le jour, a indiqué que la colonisation était terminée et que les noirs n’avaient plus besoin que les blancs leur disent quelles personnes admirer.

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