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Pour le développeur du gel hydroalcoolique, le retour à la vie d'avant n'est pas pour demain: "Nous n'en rediscuterons pas cet été"

Le virus nous laissera-t-il tranquilles lorsque nous serons vaccinés ou les pandémies se succéderont-elles comme le prévoient certains experts? Nous donnerons-nous la main? Allons-nous nous faire des bisous comme avant ou est-ce fini pour de bon? Christophe Deborsu en débattait ce midi avec ses invités et experts.

Didier Pittet, épidémiologiste, infectiologue, médecin-chef du service de prévention et contrôle de l’infection aux Hôpitaux universitaires de Genève., était présent pour répondre à cette question. Il a aussi aidé à développer, améliorer et diffuser le gel hydroalcoolique que nous connaissons aujourd'hui, en 1995. 

"Ce gel est important car deux tiers des infections respiratoires sont transmises par les mains. C'est un produit qui naturellement, devrait faire partie de la vie. Nous avons évalué qu'un citoyen devrait utiliser l'équivalent d'un flacon de 100 ml par semaine dans sa vie de tous les jours de manière à éviter les transmissions croisées."

Va-t-on revivre comme avant?

L'expert ne pense pas que nous ne reviendrons jamais à "la vie d'avant", mais il est certain qu'il faudra du temps. "Pour ce qui est de se faire la bise, se serrer la main, faire des gestes de cordialité, oui, bien entendu, nous y reviendrons. Mais il faut encore patienter un peu. Nous retournerons à des rapports aussi cordiaux que nous les avions dans un avenir qu'il faut probablement juger pas trop proche. Probablement que nous en rediscuterons non pas cet été, mais probablement l'été prochain."

"Concernant les discussions de savoir si ce monde qui vit de manière frénétique, fait de voyages dans tous les sens, cette biodiversité que nosu condamnons, là, c'est une autre affaire. Je pense que nous devrions penser au monde de demain. Tirer les conclusions de ce qui nous est arrivé et penser au monde de demain qui devrait-être, espérons-le, le monde que nous avons connu avant le Covid."

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