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Raoul Hedebouw attaque les marges d'Engie sur l'énergie: il appelle à des "vendredis de la colère"

Pour protester contre les prix de l'énergie, le président du PTB, Raoul Hedebouw, lance un appel à des mobilisations tournantes dans le cadre des "vendredis de la colère". Ces actions cibleront les tarifs de l'énergie et le gouvernement fédéral, "complice des multinationales de l'énergie".

Le Conseil des ministres restreint (kern) est parvenu à un accord vendredi sur des nouvelles aides pour les Belges. Un soutien de 135 euros pour le gaz et de 61 euros pour l'électricité sera mis en place pour les mois de novembre et décembre. Un chèque mazout de 300 euros est également prévu.
Des "rawettes" aux yeux du président du PTB, Raoul Hedebouw qui dénonce les surprofits des multinationales: "Engie-Electrabel a un prix de revient de sa production électrique de 25 à 35 € du mégawattheure et nous le revend à nous, travailleurs belges, à 200 - 300 € du MWh, c’est quand même fou, c’est dix fois la marge bénéficiaire".

Deal secret

Raoul Hedebouw a d’ailleurs accusé à plusieurs reprises le gouvernement d’avoir conclu un deal secret avec Engie-Electrabel durant l’été. Alexander De Croo et Tinne Van der Straeten, ministre de l'Energie, auraient accepté, selon lui, l'exigence formulée par la direction d'Engie de faire payer la facture des déchets nucléaires par le gouvernement et de n'imposer aucune taxation sérieuse de ses sur-profits. 

Blocage des prix

Raoul Hedebouw aurait préféré un blocage des prix à 70 €/MWh, ce qui équivaudrait au prix de revient et 'une certaine marge', mais le gouvernement fédéral a pris une autre direction. "Les gens ont le droit d’être en colère", affirme-t-il.

Le président du PTB espère que cette colère se traduira en actions concrètes : il appelle à la mobilisation lors des "vendredis de la colère". Ces manifestations auront lieu dès le 30 septembre, deux villes à la fois. L’une aura lieu en Flandre et l’autre à Bruxelles ou en Wallonie "pour donner un signal national à travers le pays".

Actions spectaculaires

Concrètement, sur le terrain, "ce seront des présences sur des places, des présences sur des quartiers, des actions symboliques, des actions spectaculaires, moi je laisse une totale créativité", explique Raoul Hedebouw.

"Une situation de guerre"

Un appel qui a fait bondir Thomas Dermine, secrétaire d'État fédéral pour la Relance et les Investissements stratégiques (PS) : "On est en guerre, il faut avoir l'honnêteté de le dire. L'énergie est utilisée dans un conflit armé par la Russie comme une arme de guerre. On est dans une phase où il faut avoir un discours-vérité et dire qu'il faut se serrer les coudes. Il y a deux façons de faire de la politique dans ce pays. Il y a des gens dans le gouvernement qui se battent pas à pas pour faire des mesures pour la population. (…) Il y a une autre façon de faire de la politique, c'est d'attiser la haine, la colère et des appels à la créativité pour faire des manifestations. Au-delà de la sympathie qu'on peut avoir pour Hedebouw, c'est du cirque ! Ce n'est pas comme ça qu'on change la vie de gens. Ce n'est pas comme ça qu'on apporte aux ménages dans une situation de guerre."

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