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Un commando s’est introduit dans une zone de chasse, un domaine privé situé dans la région montoise. Leur cible : des miradors utilisés par les chasseurs. Six de ces postes d’observation sont détruits. Des zones de nourrissage ont également été abattues. Cette action est revendiquée par un groupe antispéciste qui dénonce l’exploitation et la consommation des animaux par l’homme.
Parmi ceux qui ont réalisé cette action, deux personnes ont accepté d’intervenir anonymement dans le débat sur le plateau de C’est pas tous les jours dimanche. Côté chasseurs, Paul-Emmanuel De Becker est président de l’unité de gestion cynégétique de Saint-Hubert et chasseur à Nassogne. Pour lui, l’élevage et la chasse sont des activités parfaitement légales. "Ça ne justifie pas un acte illégale et limite terroriste. Les antispécistes n’hésitent pas à saboter des échelles qui ont parfois 6 mètres de haut, de manière où ne le voit pas. Après les gens se cassent la figure. Peut-être qu’ils trouvent ça très drôle, mais c’est une tentative de meurtre." Le chasseur précise qu’il n’a pas vu ce genre de cas en Belgique, mais en Allemagne.
"L’être humain est considéré par ces gens-là comme malfaisant, poursuit Paul-Emmanuel De Becker." Les antispécistes contredisent formellement l’idée. "Jamais nous ne nous en sommes pris à l’être humain. Notre but est la protection animale et on ne peut pas comparer des dégradations matérielles avec l’assassinat de millions d’individus. C’est incomparable. On n’a jamais, jamais, jamais, touché à un être humain." Ils poursuivent en expliquant leur acte de sabotage. "Quand des antispécistes s’en prennent à un mirador, le but est de faire tomber le mirador et non pas le chasseur."
Selon les antispécistes, ces miradors ne sont pas là pour la sécurité. "Un animal sent ce qui l’entoure et quand le chasseur est en hauteur, ça fausse ce que l’animal peut ressentir ou pas. C’est une stratégie pour mieux attaquer l’animal et c’est encore une fois cruel." L’acte de ce groupe antispéciste reste illégal.