"La N-VA a la main sur tout sauf sur moi": Reynders a doublement gagné!

Rartine Dubuisson rappelait tout d’abord comment s’est déroulée la victoire de Didier Reynders. "Il est en charge de certaines institutions culturelles et dit qu’il y aura une exception, donc que les économies en 2015 seront deux fois moindres que ce qu’on avait annoncé. Dans la foulée de cette interview, qui sort? La secrétaire d’Etat N-VA, qui est en charge, elle, d’autres institutions culturelles, Elke Sleurs. Elle intervient en disant que M. Reynders intervient en son nom personnel, que ce n’est pas du tout dans l’accord de gouvernement et qu’il faut respecter celui-ci. Mais il faut savoir que dans l’ordre protocolaire, elle est la dernière membre du gouvernement fédéral de la N-VA et Reynders est juste le plus important du gouvernement après Charles Michel, puisqu’il est vice-Premier libéral. Il était extrêmement important pour le MR d’obtenir gain de cause et pour Didier Reynders en particulier, car le MR est le seul parti francophone de la coalition et que toute l’opposition francophone dit qu’ils sont sous la coupe des partis flamands et qu’ils ne pourront rien obtenir. Donc il fallait vraiment qu’il gagne ce bras de fer avec la N-VA sinon cette image qui vit déjà du côté francophone allait se renforcer à 100%. Il en ressort vainqueur parce que vendredi le gouvernement a dit: c’est Didier Reyners qui a raison donc il pourra faire l’exception culturelle. Et mieux, Elke Sleurs va devoir faire la même chose dans ses compétences à elle."

Pour Alain Raviart, Didier Reynders en ressort doublement vainqueur. "Sur le fond", comme on vient de le voir, "mais aussi en termes de posture politique. Parce que quand il sort la phrase dans Le Soir ‘La N-VA a la main sur tout sauf sur moi’, il apparait comme le premier leader. C’est lui qui se met au-dessus du lot" et montre qu'il peut tenir tête à la N-VA.