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"La phrase dérapage de Didier Reynders, c’était une fiche préparée"

"Sans les libéraux au gouvernement, ce qu'on a connu, ce sont les enlèvements et disparitions d'enfants." Voici le dérapage de Didier Reynders qui a provoqué un tollé la semaine dernière. Les deux experts en communication de l’émission On Refait Le Monde en ont reparlé.

Dans l'émission On Refait Le Monde, les spécialistes en communication Alain Raviart et Michel Henrion sont revenus sur le dérapage de Didier Reynders qui a associé les disparitions d'enfants et la présence au pouvoir des socialistes. Selon Alain Raviart, il s’agit d’un vrai dérapage, "parce que quand les libéraux étaient au pouvoir on a eu le drame du Heysel, on a eu les CCC, les tueurs du Brabant, donc évidemment c’est d’une bêtise affligeante ce qui a été dit là."

"'Mes propos ont été mal interprétés.' Il n’y a pas d’interprétation possible, les propos sont très clairs"

Pour l’expert en communication, le vrai problème, c’est que Didier Reynders a attendu longtemps avant de s’excuser et la manière dont il l’a fait n’était pas la bonne. "Il a fallu 10 heures pour avoir ces excuses. Donc il y a eu évidemment des pressions politiques y compris en interne du MR pour dire ‘Il faut que tu prononces le mot excuse’. À la sortie de cette interview, Didier Reynders a fait un tweet pour dire : 'Mes propos ont été mal interprétés.' Il n’y a pas d’interprétation possible, les propos sont très clairs, il faut laisser à Didier Reynders que généralement ses propos sont plutôt clairs", a-t-il précisé.

"Comme il se retrouve 20 secondes avant la fin de l’interview, il n’a pas le temps de la placer et il la balance"

Michel Henrion a lui expliqué que ce genre de dérapage était un phénomène en pleine expansion. "Il y a un drame dans cette campagne électorale, c’est le phénomène de la multiplication des éléments de langage, c’est-à-dire des petites fiches, des petites phrases très préparées. La phrase de Didier Reynders, c’était une fiche préparée, mais comme il se retrouve 20 secondes avant la fin de l’interview, il n’a pas le temps de la placer et il la balance. Donc c’est un élément de langage préparé."

"Avec les réseaux sociaux, il n’y a plus aucune gaffe qui passe inaperçue"

M. Henrion a également mis en évidence le rôle des réseaux sociaux dans le repérage et la  propagation de ces dérapages. "Le problème aujourd’hui c’est qu’avec les réseaux sociaux, il n’y a plus aucune gaffe qui passe inaperçue. La phrase a été prononcée à 8h – 20 secondes le matin, à 8h18 Paul Magnette lance le mouvement et fait son premier tweet et c’est emballé", a-t-il conclu.

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