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Le self-scanning et les étudiants sont-ils en train de tuer l'emploi?

Du pain aux légumes en passant par la viande, le gel douche, le nettoyage à sec ou les restaurants, tout ou presque est plus cher en Belgique que dans les pays voisins. Voici le thème principal qui était abordé ce dimanche par Dominique Demoulin et ses invités dans l’émission Controverse. Pour ce faire, ils ont également abordé la question de coût salarial.

Ce dimanche, l’émission Controverse avait pour thème les différents coûts en Belgique, celui du salaire, celui du panier de la ménagère… Les invités de Dominique Demoulin ont insisté sur ce coût salarial justement qui "tue" l’emploi. Mme Demoulin a rappelé la différence de coût horaire entre la Belgique et les Pays-Bas. Respectivement 37,20€ et 32€.

"ça coûte trop cher pour l’employeur"

Dominique Michel, administrateur délégué de Comeos, la fédération du commerce et des services, a expliqué que ce coût trop élevé pousser les commerces à employer moins. "Je n’ai jamais dit pas que les gens dans le commerce étaient trop payés, je dis : ‘ça coûte trop cher pour l’employeur’.  Et donc, en effet, on a de plus en plus malheureusement des phénomènes qui font que nous essayons d’avoir moins de personnel pour pouvoir limiter nos coûts, donc les coûts sont trop élevés en matière de personnel", a-t-il précisé.

"C’est le consommateur qui paie et qui scanne lui-même ses produits"

Marie-Hélène Ska, secrétaire nationale CSC, a elle aussi remarqué cette diminution du personnel salarié. "Un phénomène qui est très marquant chez nous, c’est quand je regarde le phénomène du self-scanning, on trouve dans la grande distribution aujourd’hui, exactement le même phénomène que l’on a trouvé dans les banques il y a dix ans où finalement c’est le consommateur qui paie et qui scanne lui-même ses produits, c’est un élément extrêmement important. Je pense que c’est au détriment de l’emploi. Quand une grande surface ouvre et qu’elle ne propose plus de caissières pour enregistrer les achats, mais simplement du self-scanning, ça fait un certain nombre d’emplois en moins", a-t-elle commenté.

De plus en plus d'étudiants

Deuxième point abordé pour expliquer la diminution du nombre de personnes salariées dans les commerces : les étudiants. "Quand je regarde aujourd’hui la structure de la distribution, je vois d’abord qu’on a élargi les possibilités pour les étudiants, par exemple, de prester dans la grande distribution et dans certaines chaînes de grande distribution, notamment sportives, regardez un peu qui est à la caisse aujourd’hui, à part des étudiants vous ne trouvez plus beaucoup de travailleurs salariés. Donc c’est une menace claire sur l’emploi dans la distribution", a encore expliqué Mme Ska.

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