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Les francophones "ont créé le succès de la N-VA"

L’émission Controverse était ce midi consacrée à l’envie des Belges de boycotter les élections du 13 juin! Selon Jean-Marie Dedecker, c’est le refus de négocier des francophones pendant 3 ans qui a fait le jeu de la N-VA. Voilà justement pourquoi il faut aller voter, selon Charles Michel: "pour résister et choisir le type de Belgique" qu’on veut.

Commençons tout d’abord par le thème de l’émission. Olivier, un mandataire local PS, avoue être dans la même situation que la plupart des Belges: lui non plus n’a plus envie de faire son devoir de citoyen. Pourquoi ? Parce qu’il en a marre de toujours voter pour les mêmes ! "On va aller revoter pour les mêmes gens qui seront de nouveau élus. Pourquoi ne travaillent-ils pas encore pendant un an à mouiller leur chemise. Les 10 millions d’euros que vont couter ces élections, si dans mon CPAS je peux en avoir 1%, je pourrais faire énormément de choses pour les citoyens avec ça."

Aller voter pour "résister" à la N-VA

Les autres politiciens présents, eux, étaient unanimes : il faut aller voter. Pour Rudy Demotte, ministre-président du Gouvernement wallon et de la Communauté française, ne pas voter, c’est aller contre la démocratie. "Le même ras-le-bol s’est exprimé en Flandre et en Wallonie par rapport à ces élections. Mais il faut se mobiliser maintenant. Je crois que c’est une erreur contre la démocratie et aussi contre les idées de ceux qui veulent justement sortir de la crise que de ne pas voter", a-t-il expliqué. Face à la montée de la N-VA en Flandre, Charles Michel, le ministre de la Coopération au Développement MR, avance un autre argument en faveur du vote le 13 juin : "La N-VA veut la séparation du pays et c’est pour ça que BHV est important pour eux. Aller voter est donc extrêmement important pour résister et pouvoir permettre aux francophones de choisir le type de Belgique qu’ils veulent."

D’après Jean-Marie Dedecker, dont sa Lijst Dedecker surfe sur la même vague régionaliste que la N-VA en Flandre (mais avec beaucoup moins de succès selon les sondages), c’est de la faute des politiciens francophones si les électeurs Flamands se sont encore un peu plus radicalisés : "Vous avez créé l’extrémisme et leur succès en disant, pendant 3 années, qu’on ne ferait pas un pas en avant", a-t-il martelé.

L’ex-Premier ministre CVP Mark Eyskens, lui, s’en est à nouveau pris à Alexander De Croo. L’Open Vld "a une très grande responsabilité" dans le chaos actuel, selon lui.

Alors, aller voter ou pas ? Pascal Delwit a tout de même rappelé que le vote en Belgique est obligatoire et que les électeurs qui ne se rendront pas aux urnes risquent une amende.

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