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Plan de délestage modifié: pourquoi tous ces cafouillages?

Le plan de délestage en cas de pénurie d'électricité sera corrigé pour respecter l'équilibre entre la Flandre et la Wallonie. Comment expliquer tous ces cafouillages? Est-ce un manque de prévoyance? C'était le thème de l'émission "Controverse" ce dimanche midi sur RTL TVI.

Un chercheur au département électricité à l’université de Liège se trouvait parmi les invités participant au débat dominical. Damien Ernst est la seule personne en Belgique à avoir remarqué les incohérences de fameux plan de délestage."Si Elia avait fait un plan de délestage qui respectait la loi, qui respectait l’arrêté ministériel, on aurait jamais parlé de cette histoire-là", a-t-il souligné.

"Elle m’a dit que c’était impossible de changer"

"Nous avons mis quatre jours pour analyser sa critique et voir dans quelle mesure y répondre favorablement", a assuré Julien Damilot, head of public and regulatory affairs chez Elia."Nous avons toujours dit qu’il n’était pas possible de modifier la liste des postes délestables", a-t-il ajouté."Je regrette, vous n’avez pas dit ça. Vous avez dit qu’il n’était pas possible de modifier le plan de délestage. Votre porte-parole a d’ailleurs remis ma crédibilité scientifique en jeu. Elle m’a dit que c’était impossible de changer", lui a rétorqué le chercheur liégeois.

Un sentiment d’improvisation

Et finalement, ce plan de délestage sera bel et bien changé. Pour rappel, ce plan permettrait des coupures d’électricité de quelques heures pour éviter le black-out complet. Il reste dès lors ce sentiment d’improvisation, de plan bâclé, illégal et du manque d’électricité en Belgique.

Qui est responsable ? 

Quant aux responsabilités, le flou prédomine. "Il y a la loi de sortie du nucléaire en 2003, monsieur Deleuze était secrétaire d’Etat Ecolo. Et que se passe-t-il ? On décide de fermer, et ça c’est une aberration", a estimé Claude Eerdekens, bourgmestre d’Andenne (PS). Une déclaration qui a suscité de vives réactions, notamment de la part de Jean-Marc Nollet. Le député wallon Ecolo s’est sans surprise opposé à cette affirmation. Actuellement, trois centrales nucléaires sont à l’arrêt. Le plan de délestage va, lui, être modifié, en espérant surtout qu’il ne soit jamais activé.  

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