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Stéphane, 20 ans et au chômage depuis un an, dit ce qu'il pense aux politiques: "C’est bien beau vos langues de bois"

Ce dimanche un jeune citoyen qui était invité sur le plateau de l’émission Controverse a poussé un coup de gueule. Il a interpellé les politiques sur les méthodes d'enseignement et de formation. Il y a beaucoup de discours selon lui, mais peu d'avancées concrètes.

L’un des thèmes de l’émission Controverse de ce dimanche était l’avenir des jeunes et le manque de perspectives qu’ils ont. Pour ce faire quatre jeunes étaient présents sur le plateau pour confronter leurs idées et ressentis aux hommes et femmes politiques. L’un d’eux a poussé un coup de gueule.

"On était 150 et ils n’en prenaient que 12"

Stéphane a 20 ans et est au chômage depuis un an. Après avoir interrompu ses études, il s’est mis à la recherche d’un boulot, mais il galère. Dominique lui a demandé ce qu’on lui avait proposé et il a répondu très franchement : "Concrètement pas grand-chose. Les formations, j’ai essayé d’en faire une dernièrement, je me suis inscrit. On était 150 et ils n’en prenaient que 12. Et c’est comme ça maintenant dans tous les domaines donc à partir de là !"

"J’ai l’impression en entendant ce jeune homme qu’il n’y a rien, qu’il est tout seul"

En face de ce jeune homme dépité et désabusé, les hommes et les femmes politiques présents sur le plateau semblaient embarrassés. "On a un système qui a toute une série d’offres : de la formation de la promotion sociale, de l’accompagnement des jeunes chômeurs… J’ai l’impression en entendant ce jeune homme qu’il n’y a rien, qu’il est tout seul, qu’il a le vide devant lui et ça, je trouve que ce n’est pas normal", a indiqué Françoise Bertieaux, chef de groupe MR au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

"On se sent inutile, abandonné de la société, on est en révolte"

Selon Rudy Demotte, ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, l’un des débats politiques majeurs qui doit avoir lieu aujourd’hui "c’est celui de la place des jeunes". Marcel Cheron, sénateur et député régional Ecolo, a expliqué au jeune homme qu’il avait connu la même situation dans les années 80. "Pendant deux semaines, j’étais hyper mal. Pourquoi ? On se sent inutile, abandonné de la société, on est en révolte."

"La jeunesse, elle attend du concret et elle en a marre de la langue de bois"

Mais toutes ces paroles n’ont pas semblé réconforter le jeune homme qui, lui, attend des actes. "C’est bien beau vos langues de bois, mais la jeunesse, elle attend du concret et elle en a marre de la langue de bois et de tous vos messages un petit peu hypocrites", a-t-il ajouté. A un  mois des élections, l’emploi, la formation, mais aussi l’enseignement sont de toute évidence des sujets qui inquiètent et qui fâchent. "Si à chaque élection, on remet tout à plat, alors c’est comme ça qu’on avancera plus", a précisé Marie-Martine Schyns, ministre cdH de l’Enseignement obligatoire.

Une enquête vient de révéler que 73% des parents interrogés pensent que leurs enfants auront une vie plus difficile que la leur.

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