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"Cuba Libre", un livre sur un journaliste vedette qui tombe dans un piège et doit s'exiler: "Un beau jour, cet homme n’a plus rien"

Ce mercredi, Claude Rappe était l'invité d'Olivier Schoonejans dans le RTL INFO avec VOUS. Auteur, homme de télévision, de théâtre, il vient d’écrire un roman intitulé "Cuba Libre" aux éditions Lilys.

Votre héros est un journaliste vedette qui tombe dans un piège… Et il s’exile à Cuba. Qu’est-ce qui vous a amené sur cette île ?

"Les personnages de mes romans, j’aime bien les emmener dans des endroits que je connais. Cuba, je connais bien. Non pas en tant que touriste mais en tant que travailleur. Je connais le peuple cubain, j’ai vu comment ils vivaient un peu à cette époque-là. C’était en 1998, c’était encore sous Fidel Castro. Je me souviens encore l’avoir vu faire son discours de 6h27 à Santiago de Cuba. C’était très particulier comme ambiance"

Tout au long du livre, le narrateur aura des conversations avec quelqu’un qui a marqué l’histoire de Cuba, c’est Ernest Hemingway. Qu’est-ce qu’il va lui raconter ?

"Il était américain et il avait une tendance à aimer bien boire, pas seulement le Cuba Libre qui est une boisson. Il écrivait, il aimait les femmes, il s’est marié quatre fois. Il est intéressant pour mon personnage parce qu’en fait il a une trajectoire un peu similaire. C’est un peu onirique. Normalement, si on compte bien, je ne vais pas révéler la fin, mais Ernest Hemingway est déjà mort quand l’histoire commence"

Hemingway, c'était un écrivain américain qui a reçu le Prix Nobel de littérature, le prix Pulitzer. Il est mort en 1961. Qu’est-ce qui vous a fasciné chez lui ?

"On raconte l’histoire d’un homme qui a connu énormément de gens et qui, comme vous, croise tous les jours des personnages importants de la société tant sur le plan culturel, social, médical. Et puis un beau jour, il n’a plus rien. Il est viré pour des raisons évidentes. Et il a envie d’écrire sa vie. Et Hemingway est son modèle. Hemingway est quelqu’un d’assez pessimiste en fait. Fataliste. J’ai relu toute sa correspondance, cela ne remonte pas le moral. D’ailleurs, il s’est suicidé. Le personnage était intéressant à mettre en exergue pour que mon personnage à moi, le journaliste, soit un peu influencé par la trajectoire d’Hemingway"

Hemingway s’est construit une légende. Reporter de guerre amateur de jolies femmes, d’alcool et de soleil. Est-ce que finalement sa légende n’a pas éclipsé son œuvre ?

"Il y a des choses extraordinaires. Il paraît même qu’il serait rentré dans Paris avant De Gaulle. Je crois qu’il scénarisait bien sa vie. Il la mettait bien en scène. Mais il était quand même bien engagé, il a pris des coups, il a pris des balles. Dans la guerre d’Espagne, il s’est vraiment battu. Il était très copain avec Castro"

Dans ce livre, votre héros prend le même chemin. Il est accro à l’alcool, aux femmes. Il vit des histoires terrifiantes comme journaliste et il a du mal à aimer. Il dit "aimer c’est être là".  

"Il dit surtout cela parce qu’il aime sa fille et qu’il ne peut plus la voir parce qu’il a fui, parce que c’est un malfrat. Il est blacklisté de partout"

Dans ce livre, on parle beaucoup de femmes qui tirent l’intrigue, qui tirent votre personnage principal. Celle qui revient, c’est la fille de votre héros. Est-ce que l’amour le plus puissant est-ce celui qui existe entre un père et sa fille ?

"C’est ce que je dis et ce que je pense. C’est très puissant car il n’y a pas d’influence extérieure, il n’y a pas de sex-appeal, il n’y a pas d’émotion basée sur l’affection, la dépendance. Peut-être une forme de dépendance. C’est un amour très particulier"

Vous êtes allé à Cuba, vous l’avez dit. Et est-ce que vous avez testé vous-même tous les cocktails dont vous parlez dans votre livre?

"Non, ce n’est pas autobiographique sur le point alcoolique"

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