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"Don Quichotte" au Festival de Cannes: la justice va examiner une demande d'interdiction

La justice française examinera le 7 mai une demande d'interdiction de la projection au Festival de Cannes de "L'homme qui tua Don Quichotte", de Terry Gilliam, en conflit depuis des mois avec le producteur Paulo Branco, a indiqué mercredi à l'AFP le Tribunal de grande instance de Paris.

L'avocate de la société Alfama Films Production de Paulo Branco a annoncé de son côté avoir "obtenu l'autorisation d'assigner en référé le Festival de Cannes", où le film doit être projeté en clôture le 19 mai.

Alfama "demandera au président du Tribunal de grande instance de Paris de prononcer l'interdiction de la projection du film de Terry Gilliam +The Man Who Killed Don Quixote+", a ajouté Me Claire Hocquet dans un communiqué.

"L'audience se tiendra le 7 mai prochain", à la veille de l'ouverture du festival, ajoute le communiqué.

En raison des décisions judiciaires déjà prononcées, "ce film ne peut avoir aucune forme d'exploitation sans l'accord préalable d'Alfama films production", souligne le texte.

La sortie du film est prévue en France le 19 mai, jour même de sa projection au Festival de Cannes.

Les droits de "L'homme qui tua Don Quichotte" font l'objet d'un contentieux juridique entre l'ex-Monty Python Terry Gilliam et le producteur portugais Paulo Branco, qui lui a acheté en avril 2016 ses droits d'auteur-réalisateur via sa société Alfama Films, basée en France.

Un volet de l'affaire a été examiné en appel à Paris début avril. La décision est attendue le 15 juin. En première instance, en mai 2017, la justice française s'était prononcée en faveur de M. Branco, tout en rejetant la demande du producteur de stopper le tournage en cours.

Ces épisodes viennent prolonger la "malédiction" qui frappe depuis 18 ans "L'homme qui tua Don Quichotte".

En 2000, Terry Gilliam voulait librement adapter l'ouvrage de Miguel de Cervantes avec Jean Rochefort, Johnny Depp et Vanessa Paradis, mais avait dû abandonner le tournage, en raison notamment de problèmes de dos de Jean Rochefort et de pluies diluviennes.

Au fil des ans, le réalisateur britannique avait plusieurs fois tenté de ressusciter son projet avec différents acteurs, mais échoué faute de financements.

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